mercredi 3 novembre 2010

Foggy Nelson chez les Tortues Ninja - Episode 3

Voici enfin la suite de ma fanfic sur Foggy et les TMNT, publication retardée pour cause de perte de donnée de mon brouillon tout de même bien avancée. Pour palier à ce travail perdu et au fait frustrant de devoir tout recommencer, j'ai décidé de terminer cette histoire en deux fois ce que j'avais prévu de faire en un seul épisode.

Victoire [sans tri]mer ?


« - Bonjour à tous, ici April O’Neil pour canal 6 en direct du « camping du lac du castor castré » ! Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en vacance mais je couvre dans ce charmant endroit, ce qui pourrait être les dernières heures de paix de notre nation, que dis-je de notre planète !!! En effet, il y a deux heures le Technodrôme, la base mobile du cruel Krang, une espèce de cervelle visqueuse rose extra-terrestre, apparaissait en plein cœur de New York. Très vite, l’énorme engin se terra sous le plancher des vaches et se déplaça en creusant des galeries souterraines pour se frayer un chemin jusqu’ici. Bien sûr, vos courageux reporters ne se sont pas dégonflés et ont suivi, à bord de la camionnette de votre chaîne d’info préférée, le Technodrôme jusqu’à ce camping. Anecdote sympathique : lorsque le véhicule de guerre remonta à la surface, il eut, accrochés à ses chaînes quelques dizaines de bébés taupes qui tentaient en vain de téter ce qu’ils avaient l’air de confondre avec leur mère. Rho c’est trop mimi !! Mais ne nous égarons pas chers amis téléspectateurs. N’oublions pas la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Krang s’apprête à libérer son armée de monstres-mutants-ninja et envahir les Etats-Unis, première étape de ses projets de conquête planétaire. Néanmoins l’agresseur a témoigné une lueur de civilité. En effet, s’il a pris la peine de venir jusqu’ici c’est pour pouvoir garer sa forteresse mobile dans une place pour caravane même si, bien entendu le gigantesque véhicule occupe dix-huit emplacements à lui seul !

Le gouvernement américain réfutant l’existence de toute forme d’extra-terrestre, monstres, mutants, fantômes, vampires… j’en passe et des meilleurs refuse catégoriquement de lever le petit doigt contre la menace que représente Krang. Nous attendons donc avec impatience comme à l’accoutumé, la venue de nos tortues ninja pour nous tirer d’affaire, qui ont récemment grossi leur rang avec l’arrivée d’une nouvelle recrue, un humain du nom de Foggy qui d’après Leonardo, a le pouvoir de se transformer en « super-merguez volante flambée». Nous espérons bien sûr le voir à l’œuvre dès aujourd’hui au cours d’un affrontement dont l’issu sera déterminant pour notre salut. L’équipe d’information de canal 6 reste sur place et vous tiendra au courant à la moindre évolution de la situation. C’était April O’Neil pour canal 6, à vous les studios !


- Bravo April, tu as été sensationnelle ! S’exclama le cameraman en enlevant son lourd appareil de son épaule.
- Merci Vernon mais même s’il est vrai que je suis toujours enthousiaste à l’idée de dénicher un scoop, là c’est différent. Les enjeux sont trop importants, tellement important que ceux qui d’ordinaire se contentent uniquement de raconter les faits peuvent se permettre d’agir.
- Je ne comprends pas, tu comptes faire quoi exactement ?
- Il se passe quelque chose de bizarre, j’étais avec les tortues ninja, il y a à peine deux heures, ils devraient déjà être là depuis longtemps. Je ne peux pas restée une minute de plus les bras croisés. Depuis toutes ces années, j’ai renié mes origines pour exercer ma passion de reporter, il est désormais temps que le sang qui coule dans mes veines reprenne ses droits.
A ses propos non dénués de mystère, la journaliste suivi de son collègue retournèrent à leur camionnette. Montant par l’arrière, la jeune femme y extirpa un vieux carton de chaussure poussiéreux et un katana rangé dans son étui.
« - Qu… Qu’est-c’que ss c’est ? Bégaya Vernon.
- L’héritage des Black Mamba… mon héritage ! »


Soudain, le son d’une corne de brume retentit. Les portes de la base mobile cyclope s’ouvrit peu à peu et de l’autre côté, l’armée de Krang grognait et lançait des cris de guerre. L’invasion allait commencer d’ici peu.
Le cameraman apeuré se terra au sol, les mains sur la tête tandis qu’April quitta ses bottes blanches pour des baskets jaunes d’une célèbre marque de running. Elle se préparait sereine.
« Reprend toi Vernon, écoute, tout va bien se passer, ne quitte pas la camionnette, tu te contentes de filmer, moi je découpe ! »


New York, à 35km de là.

« - Alors Donatello, ça avance ? Dit Léonardo impatient faisant les cents pas.
- J’ai presque terminé, j’aurais aimé faire quelques testes avant de l’utiliser mais le temps nous est malheureusement compté.
- Ça c’est la faute à April, dès que son patron l’a envoyé couvrir l’arrivée du Technodrôme sur terre, elle est partie comme une voleuse. Elle ne nous a pas laissé le temps de lui dire que notre cher camion a été mit en pièces par Donatello pour fabriquer la machine inter-dimensionnelle qui nous a permit de ramener l’élu. Résuma Michelangelo.
- Du coup rebelote, cette fois j’ai utilisé la télé, la console de jeux et le micro-onde pour nous fabriquer ce superbe canon qui nous propulsera rapidement vers nos ennemis. Expliqua fièrement le mécano du groupe.
- Pfff soupira ses frères d’armes, têtes baissées complètement abattus.
- Allons ! Reprit Maître Splinter, nous n’avons pas le temps de nous lamenter, l’heure est grave ! Krang est sur le point d’envahir cette dimension et nous devons nous y opposer pressement. »
A ses mots, le rat mutant piqua un colère et se précipita vers Raphael qui eut l’attitude peu appréciée de bailler et exécuta au pauvre élève une prise de judo qui l’envoya dans le silo du canon, puis le vieux maître donna un coup de pied magistral à Michelangelo qui rejoignit son camarade dans la machine à propulsion. Enfin, il se rua vers Léonard mais celui-ci courageux mais pas téméraire, fit geste des paumes afin d’apaiser la colère de Splinter « Peace Maître, reste cool, t’inquiète, je connais le chemin ».

Les trois tortues étaient donc désormais installées peu confortablement dans le canon étroit de la nouvelle invention de Donatello. Ce dernier appuya sur le bouton Start de la manette et le trio fut propulsé à vitesse folle dans les airs. En retombant, Raphael se recroquevilla dans sa carapace afin que dans sa chute, il puisse faire subir un maximum de dégât au Technodrôme mais manque de bol, le malheureux atterrit un peu plus loin, en plein dans le lac et coula au fond de l’eau. Michelangelo n’eut pas plus de chance et se fracassa la tête contre le tronc d’un arbre. Heureusement Leonardo tomba sans trop se faire mal sur l’œil unique de la base de Krang. De là haut, il vit l’armée de Krang décimée, des membres traînant ici et là, les soldats toujours vivants, mais gémissant ne pouvant rien faire d’autre, privés de leurs bras et de leurs jambes. Face à ce spectacle sordide, il faillit verser une larme. Il vit ensuite son ami April, épée au poing, en position d’attaque face à Shredder entouré de ses mutants peu fûtés, Bebop le sanglier et Rocksteady le rhino.

Tout à coup, Léonardo entendit des cris derrière lui. C’était Foggy Nelson tenant dans ses bras Donatello s’apprêtant tous deux à s’écraser salement au milieu de tout ce beau monde.
« - Utilise ton pouvoir, on va se scratcher hurla Donatello
- J’essaye mais ça ne fonctionne pas ! Répondit Foggy pris de panique »


Le pauvre homme voyant le sol à vive allure se rapprocher dangereusement de son jolie minois revit toute sa vie défiler, et c’est au passage où rappelez-vous, il s’était retrouvé face à Carnage à Ricker’s qu’il se passa quelque chose d’inattendu. Au moment où Foggy et Donatello allaient s’écraser, un homme intervint. Sans qu’ils comprennent, ce qu’il leur arriva, les deux miraculés étaient portés par les bras musclés d’un super-héros surpuissant. April soulagée par la venue de la cavalerie, s’écria :
«- Waouh trop bien la tenue jaune ! Ma couleur préférée, c’est bien toi Brice ? Brice de Nice ?
- Non tu fais erreur jeune fille, je suis Sentry et je vais vaincre les vilains-pas-beau en clignant d’un œil !
- Youpi crièrent Foggy, April et les tortues ninja enfin ceux qui étaient toujours conscients.
-… Ensuite j’enfilerais mon déguisement noir d’halloween de Void et je ferais sauter la planète en clignant de l’autre œil. Compléta froidement le superman blond. »

Paroles qui n’eurent pas manqué de jeter un froid à l’ambiance et d'installer un silence de mort chez les personnes présentes vous vous en doutez...



To be continued...

dimanche 10 octobre 2010

La rubrique de Turk #7

Gand retour de la rubrique de Turk après une absence de plusieurs mois avec notre mascotte officielle qui nous parle de sa relation avec le Caïd ^^

Mon pote Wilson :

Ça fait un bail qu’on roule ensemble, unis comme les deux doigts d’un yakuza qui ferait mieux de changer de métier. Oui parfaitement, comment dire moi et Willy, euh par contre toi perso t’avises pas à l’appeler comme ça, c’est réservé aux intimes, enfin bref je disais donc moi et Willy c’est Laurel et Hardy, Astérix et Obélix, Fontaine et Bataille, Belle et Sébastien même, tu vois le truc quoi ! Nous deux on représente le duo gagnant, inséparable, toujours dans les bons coups et c’est pas que pour les affaires. Je suis bien plus que son bras droit tu sais, tu verrais comment Fisk me chouchoute en dehors du biz c’est impressionnant ! C’est un fait quoique les mauvaises langues disent, on s’apprécie et on se respecte mutuellement.



Comment ? J’ai dis quoi ? Que mon seul pote c'était Grotto ? Non t’es sûr ? Non ça m’étonnerait, t’as du confondre, me connaissant j’ai dû plutôt dire le « gros costaud » en parlant de Willy. Car à ses yeux d'ours en peluche, Un petit frère, voilà ce que je suis !


mardi 5 octobre 2010

Super Surfer


Vous l’avez sans doute remarqué, ce blog est particulièrement friand de parodies super-héroïques. Voici donc une pleine page issu de Folies Furieuses, compile d’histoires courtes de Harvey Kurtzman (le regretté dessinateur et ex-rédacteur du célèbre magasine satirique Mad) dont chaque histoire est le fruit d’une collaboration avec un dessinateur différent. Là où Kurtzman voulait montrer qu’il était à l’aise dans plusieurs styles comme le western, l’homme des cavernes, les vampires mais aussi pour ce qui nous intéresse les super-héros, l’auteur s’est inspiré du surfer d’argent pour créer le Super Surfer. Super-héros qui mène une super-vie avec sa super-famille.
Les fans de Watchmen noteront que Dave Gibbons est au dessin et que Rorschach, le Hibou et tous les autres sont présents. Daredevil est bien sûr des leurs ainsi que d’autres super-héros super connus dont certains ayant atteint un certain âge m’ont fait penser à l’œuvre de Gilles Barbier "l’hospice des super-héros". Comme quoi Harvey Kurtzman était un précurseur !



NB : ayant un PC et un scanner qui actuellement n’en font qu’à leur tête, mon blog va tourner pendant quelques temps au ralenti. En effet, n’arrivant pas à faire ce que je veux à cause de soucis techniques, je préfère mettre certains post en stand by. Veuillez donc m’en excuser, j’essaye de résoudre le problème au plus vite.

mercredi 1 septembre 2010

Le Quizz sans peur (mais avec Lark/Brubaker)

J’ai déjà mis et cela temporairement et à deux occasions des quizz sur le thème de l'univers Marvel sur ce blog (trouvé sur le site quizz.biz) que je trouvais intéressants c'est-à-dire qui avaient des intérêt et difficulté honnêtes pour un lecteur coutumier du Marvelverse. Après ça, je me suis dit que je ferais bien la même chose avec un quizz créé par mes soins.

C’est donc à l’occasion de le récente sortie du dernier volume chez nous du run de Brubaker et Lark sur Daredevil « le retour du roi » que je vous propose une série de questions sur ce sujet.


Si vous n’avez pas fais attention, mon quizz sans peur se trouve à gauche, sur la marge du blog avec les autres gadjets. Le principe est simple, répondez aux questions en cliquant sur les réponses que vous pensez être les bonnes et lorsque vous avez terminé, cliquez sur l’icône « voir les résultats », ainsi une page apparaîtra et vous indiquera le corrigé du questionnaire et votre note. Je vous invite donc à tester vos connaissances et votre mémoire sur le dit arc (c’est fait pour !), sans aller vérifier au préalable les réponses des questions dans les pages de vos comics (sinon c’est pas du jeu :p) et d’ensuite me donner vos impressions ou même contestations s'il y a sur ce quizz sans peur (mais si ça m’intéresse !). Bien sûr je ne le laisserai pas indéfiniment sur le blog, donc pour les retardataires c’est ici que ça se passe.



Post à venir en rapport au même événement, je publierai une fanfic qui se passe lors de la période Brubaker. Un one-shot grâce auquel nous prendrons des nouvelles du terrible Mister Fear à Rycker's, fic à venir donc juste après que j’aurai achevé le crossover Foggy Nelson/Tortues ninja toujours en cours.

vendredi 20 août 2010

Soeur Maggie : Sister act of Hell's Kitchen

Surprendrais-je réellement quelqu’un si je disais que Sœur Maggie est la mère de Matt Murdock alias Daredevil ? Personnage qui se fait plutôt rare dans la série régulière du diable rouge, la bonne sœur laisse néanmoins derrière elle des passages remarqués à certains moments difficiles de la vie de son fils. Analyse et parcours de cette religieuse énigmatique.

Au commencement.
Jack Murdock a élevé seul son fils. Il a toujours dit à Matthew que sa mère était morte et Matt ne sut la vérité que longtemps après la mort de son père.
On savait grosso modo que Maggie avait abandonné Matt à son père pour se consacrer à la vie religieuse sans plus de détail. Le one-shot Battlin’ Jack Murdock , parut cette année ne nous apprend pas grand choses de nouveau en définitif.
Dans l’arc de Zeb Wells, Maggie apparaît chez Jack et lui confie le nouveau né, elle est assez expéditive et lui dit qu’ils ont commis un péché. On peut alors déduire qu’ils n’étaient pas mariés quand ils ont conçu Matt, contrairement à d’autres références qui attribue à Maggie le nom de Murdock. Elle est en passe de devenir bonne sœur et porte sa croix qui va devenir par la suite une référence importante pour son fils. On peut facilement comprendre de par la voix spirituelle qu’elle désire emprunter, qu’il lui est impossible de concevoir s’engager avec un homme qui gagne sa vie en usant de violence, qui a de mauvaises fréquentations et qui a un penchant pour l’alcool. Par contre, l’abandon de son propre fils est moins compréhensible et plus condamnable. Surtout qu’elle ne le laisse pas à la personne la plus apte à élever convenablement un enfant. Elle n’hésite pas à tourner le dos à sa part de responsabilité et à un homme qui semble l’aimer sincèrement, acte qui ne se révèle pas être des plus exemplaires de la part d’une prétendue personne pieuse.


Cécité et apparitions des pouvoirs.

Après l’immense succès qu’a connu le run de Frank Miller sur Daredevil, l’auteur a eu envie de réécrire les origines du héros aveugle dans l’arc The man without fear. Un arc où Sœur Maggie fait une rapide apparition.
En effet, lorsque Matt est emmené à l’hôpital suite à son accident qui va à la fois le rendre aveugle et lui donner ses pouvoirs, une visite particulière ne va pas le laisser indifférent. Une femme va lui souffler que ce qui lui arrive est une bénédiction et qu’il doit ne mettre personne au courant de ses dons extraordinaires, même pas son père. Et le plus surprenant c’est que le petit Matt va suivre les conseils de cette inconnue dont il ne sait strictement rien. Il retiendra uniquement qu’elle porte un pendentif en forme de croix autour du cou. Le lecteur avertit lui, sait pourquoi la jeune femme verse une larme en embrassant le front de l’enfant et en l’abandonnant à son fardeau.

Renaissance.

Le chef d’œuvre de Frank Miller, Born Again est l’une des rares aventures de Daredevil à compter dans son casting Sœur Maggie. Et elle a ici un rôle capital à jouer : celui d’une mère. Matt va connaître une véritable descente aux enfers aussi bien, physiquement, socialement et psychologiquement. C’est Maggie qui va le retrouver et lui porter secours bien qu’on ne nous donne pas vraiment d’explication sur ce qui a amené la religieuse au gymnase. Néanmoins, on est ici les témoins privilégiés de la première grande preuve d’affection que Maggie donne à Matt. Une mère soignant son fils jour après jours, et priant à son chevet pour que celui-ci survive à ses blessures. C’est d’ailleurs ce témoignage d’inquiétude et ce don de la personne très prononcé qui va mettre Matt sur la piste de l’identité de Sœur Maggie. Il se souviendra de cette mystérieuse femme qui lui avait jadis rendu visite à l’hôpital et qui portait cette même croix en or. Il ne lui en fallait pas plus pour faire le rapprochement. On retrouve même cette croix autour du cou de Matt lors de sa convalescence. Il finit par lui demander si elle est sa mère. Maggie nie mais on ne la fait pas à un véritable détecteur de mensonges humain. Matt n’ajoute rien mais affiche un sourire serein. C’est l’une des facettes de sa renaissance puisque le voilà avec une nouvelle identité. Il retrouve sa mère (ou l’inverse) même si celle-ci ne l'avoue pas encore. Pour que les choses soient officiellement dites, il faudra attendre plus d’une décennie avec l’arc de Kevin Smith : Sous l’aile du Diable.

La perte d’un être cher.
Sous l’aile du Diable a quelques points communs avec Born Again. Hormis que les deux arcs laissent une place importante à Sœur Maggie, ils offrent également un rôle tragique à Karen Page et aborde en partie la religion chrétienne.
Daredevil se voit confier la garde d’un bébé dont certains prétendent qu’il est le messie et d’autres qu’il est maléfique. Cette situation va le pousser au bord de la folie. Complètement déboussolé, il va demander de l’aide à sa nonne préférée.

Grâce à Smith, Matt et Maggie vont enfin crever l’abcès et cette dernière va reconnaître quoique implicitement qu’elle est sa mère. Amer, Matt l’entraîne sur le débat classique mais très approprié à la situation, sur l’existence de Dieu. La réconciliation se fait au terme d’une gifle donnée par la religieuse à son blasphémateur de fils, de quoi lui remettre efficacement les idées en place.
Au cours de l’aventure, Bullseye attaque le foyer Clinton afin de récupérer l’enfant, l’assassin psychopathe a l’occasion unique de tuer la mère de son pire ennemi (c’est d’ailleurs une des rares fois où l’on voit Maggie courir un danger, ce qui est normalement plus courant pour les proches des super-héros). Ce qu’il n’aurait pas manqué de faire s’il aurait su les liens familiaux qui rapprochent Matt et Maggie. Ce qui m’amène à m’interroger sur les personnes qui savent qui est vraiment Sœur Maggie.

Un secret bien gardé.

On connaît la maladroite habitude de Matt de confier ses secrets sous l’oreiller. Mais a-t-il autant de difficulté à garder son identité secrète que celle de sa mère. On a déjà quelques éléments dans l’arc de Kevin Smith.
Dans celui-ci, Natasha Romanov fait part à Matt de son manque de confiance envers les femmes et lui donne parmi les causes, l’abandon de sa mère, la veuve noire connaît donc bien son passé mais à savoir si elle sait qui elle est, c’est moins sûr. Pour Karen Page, on constate clairement dans le même arc que les deux femmes ne se connaissent ni d’Eve ni de Matt ! Enfin, il persiste un énorme doute en ce qui concerne Wilson Fisk. En effet, toujours dans Sous l’aile du Diable, celui-ci raconte tout ce qu’il faut savoir sur Daredevil à un super-vilain, et sur la pleine page qui illustre ce propos figure la religieuse. Le rapport Murdock, dernier arc du run de Bendis sur la série bien que connu pour ses nombreuses incohérences conforte le fait que le Caïd serait au courant. Elektra met au parfum Daredevil sur l’existence de ce rapport en ses termes « Toute ta vie dans un carton. Même des tucs que tu sais pas. Ton père. Ta mère.» Or, il est surprenant que le Caïd ne s’est jamais servi de l’info pour nuire à Daredevil d’autant plus que nous savons que ce fameux document n’est qu’un leurre. Autre arc de Bendis, La Veuve nous rappelle que le Shield détient un dossier sur Daredevil, Nick Fury le plus grand espion du monde saurait lui ? Là encore c'est un mystère.

La traversée du désert.

Après Smith, ni Bendis ni Brubaker n’utilisa le personnage lors de leur run alors que la mère et le fils se sont quittés en bons termes et qu’on pouvait espérer voir naître entre eux une relation plus régulière. Hélas c’est tout le contraire qui s’est produit, les auteurs préférant évoquer le souvenir du père défunt plutôt que la présence de la mère vivante comme on peut le constater dans les arcs Daredevil : Jaune, Daredevil : Father, Le diable dans le bloc D, Sans peur ou encore Battlin’Jack Murdock.

Même Matt semble l’avoir complètement effacé de sa mémoire. Dans Unusual Suspects de Jenkins (qui se passe après le run de Smith) Spider-man et Daredevil sont entraînés par l’ennemi dans la mission de Hell’s Kitchen et la réaction de Matt est pour le moins curieuse. Au lieu de se dire « Oh non c’est là que ma mère vit », il pensera seulement « C’est là que Karen est morte. »Il y a une réticence évidente des scénaristes à utiliser la bonne sœur dans leurs histoires. Est-ce le côté religieux ou celui de la mère indigne qui rebute tant les auteurs de la série ? Dans le run de Ann Nocenti, Sœur Maggie n’apparaît qu’une seule fois et très brièvement, ce qui est dommage car on pouvait attendre d’une femme une approche intéressante et d’aborder avec pertinence la relation mère/fils comme elle l’a fait avec d’autres sujets.


En conclusion, malgré son interminable absence, Sœur Maggie a une place primordiale dans la mythologie Daredevil. Même si on est ravi qu’elle ne soit pas ce qu’est tante May à Peter Parker pour Matt Murdock, on regrette qu’elle se fasse autant rare dans la vie de son fils. Désormais nous prions pour elle, dans l’attente d’un scénariste sans peur qui voudra bien d’elle surtout qu’il y aurait nombre considérable d’intrigues intéressantes à exploiter tant les réponses à nos questions font défaut et qu’il y aurait des choses qui mériteraient d’être clarifiées à son propos.

dimanche 1 août 2010

X-fanfics

Chez les fanfiqueurs français, les fandoms des adaptations cinématographiques de nos comics rencontrent beaucoup plus de succès que la version papier d’origine. En effet, il est aisé de concevoir que le format du premier média cité est plus accessible et bénéficie d’un plus large publique. Quoique dans certains cas particulier notamment pour les romans « jeunesse » à succès (Harry Potter, Twilight), ce sont les versions de base qui sont préférées. Dans l’univers Marvel, c’est apparemment la trilogie X-men Movie qui inspire le plus les écrivains en herbe, c’est en tout cas le fandom que je retrouve le plus souvent sur le net.

Et justement aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’une de ces fics. "Meilleurs ennemis" de Ylg s’intéresse à la relation particulière qu’entretiennent Erik Lehnsherr et Charles Xavier. L’auteur revisite ici la scène où le professeur Xavier rend visite à son ennemi de toujours en prison et que tous les deux disputent une partie d’échecs. Un passe-temps plus symbolique pour les deux mutants que l’on croirait.







Meilleurs Ennemis par Ylg (trouvée sur communauty.livejournal.com)

jeudi 29 juillet 2010

Foggy Nelson chez les tortues ninja - Episode 2

Suite de l’incongru crossover qui nous propose une rencontre arrangée entre Foggy Nelson et les tortues ninja. Et bien justement, il est temps pour les deux camps de faire plus ample connaissance. Un épisode où les jeux de mots sont à la fêtes.
Bienvenue chez les cht’arbés

Après que Maître Splinter ait convaincu Foggy Nelson de leur venir en aide face à la menace que représente l’armée de Krang pour leur monde, il pria ses élèves de se présenter comme il se doit à l’élu. Ses élèves s’exécutèrent en ayant à cœur de faire à leur hôte, une démonstration de leur technique de combat propre à chacun d’eux :
« - Salut, je suis Leonardo, ma couleur est le bleu. Je suis le leader des tortues ninja et je manie le katana aya !
- Yo, moi c’est Michelangelo, je porte le orange, j’adore me goinfrer et j’ai un nunchaku !
- Hello, je m’appelle Donatello, tout vêtu de violet, je suis le « MacGyver » de la bande et à mes heures perdues, j’aplatis mes adversaires à coup de bô !
- Pour finir, je suis Raphael, sarcastique à souhait, j’ai un penchant pour le rouge et les saï !
- Salut les gars, enchanté, moi c’est Foggy Nelson, avocat. Je suis féru de modélisme avec une préférence marquée pour les maquettes en allumettes et je collectionne aussi les timbres avec des petits chatons dessus ! »
A ses mots avares en révélation sur la puissance de l’élu, Maître Splinter expliqua à l’intéressé que ce serait un immense privilège pour ses disciples de se mesurer à celui qu’ils considéraient tous comme leur messie. Les choses présentées ainsi, Foggy ne put refuser à son grand regret.

Lors du combat qui s’ensuivit qui dura moins d’une minute dans lequel les tortues ninja se donnèrent à 200%, notre malheureux héros perdit 3 dents, un gros orteil et l’usage temporaire de toute la partie droite de son corps.

Le sage rat mutant en kimono ne voulut pas y croire. Il ne pouvait se résoudre de se dire que ses enfants s’étaient trompés de personne et que tout était dorénavant sans espoir. Il alla voir Foggy alité, toute la partie droite de son corps plâtré, un cache-œil sur le visage, agonisant après la raclée monumentale qu’il venait de se prendre. Il apporta au convalescent une tasse de thé fumante dont le liquide était d’une couleur rosâtre peu commune.

« - Oh merci Maître, de la tisane que c’est gentil de votre part.
- Ce n’est pas de la tisane jeune homme, c’est du mutagen.
- Du quoi ?
- Une substance chimique qui a fait de moi ainsi que de mes élèves, ce que nous sommes. J’ai pu récupérer et conserver ce qui se trouve dans ce récipient. Un contact avec ce liquide suffirait à te transformer en mutant. Je te donne tout ce que j’ai, je suis certain que ça pourrait t’aider à accomplir ta destinée.
- Oh là, doucement le poilu, comment ça marche votre potion magique ?
- C’est écrit sur la notice, je te la lis :
« Les propriétés de ce mutagène est la transformation de tout être vivant en mutant, dont le corps provient de l'ADN des derniers êtres vivants avec lesquels le dit sujet a été en contact. »
Ainsi, les tortues, qui avaient été en contact avec moi, devinrent des tortues avec des caractéristiques et une taille humanoïdes. Quant à moi, qui vivais au milieu des rats depuis longtemps, mais ça c’est une autre histoire, et je devins un rat humanoïde.
- Ah non pas ça !!! Enlevez moi ça tout de suite de sous mon nez, j’ai mangé des huîtres au dîner !? »
D’un geste brusque de la main, Foggy balaya la tasse de produit chimique des mains de Splinter. La tasse se renversa sur les draps du malheureux déjà en piteux état. Les deux individus crièrent simultanément, l’un de douleur, ébouillanté, l’autre de colère, dépité. Quand tout à coup, le drap du lit s’anima, prenant la forme qu’on connaît aux fantômes d’histoires pour enfants. La forme flotta dans les quatre coins de la chambre avant de s’arrêter devant les deux êtres qui se turent de stupéfaction. Le drap fantôme prit la parole « Bonjour, je m’appelle Latan, Charles Latan ! » avant de traverser le mûr et de disparaître pour toujours. On ne sut jamais si le nom du drap faisait allusion à la profession de Foggy ou de la prétention qu’il soit l’élu. Or, une fois le fantôme parti, nos deux héros reprirent leur cri plaintif. Foggy se faisait passer un savon mais n’y prêtait aucunement attention. Il était axé sur cette sensation d’insoutenable brûlure.

Soudain, il prit littéralement feu ! Non pas qu’il fut victime d’une combustion spontanée, mais il devint une vraie torche humaine. Il prit alors son envol, laissant à son passage le haut du crâne du Maître prendre feu, celui-ci affichant finalement un sourire satisfait devant ce qui ressemblait à la manifestation des pouvoirs de l’élu ! Foggy volait durant cette belle nuit d’été dans le ciel sans nuage de New York. Les tortues étaient sorties à la surface pour admirer le spectacle. Pour impressionner la foule, notre avocat tenta de dessiner le logo des 4 fantastiques comme le fait souvent Johnny Storm mais d’après ses alliés ce n’était pas très ressemblant.
« - Qu’est-ce qu’il écrit ?
- Je sais pas, on dirait du chinois.
- ça ressemble plutôt à un doigt d’honneur non ?
- Pas du tout, c’est de l’art abstrait, vous y connaissez rien les gars ! »


Après deux heures de vol, Foggy se posa enfin, il reprit forme humaine, retourna chez ses nouveaux amis et alla se coucher. Il était épuisé mais aussi très excité par les nouveaux pouvoirs qu’il venait d’acquérir, surtout qu’il réalisa que le feu l’avait purifié et guérit de ses blessures. Ses hôtes allèrent également dormir, rassurés sur les capacités de leur renfort de choix.



Le lendemain matin.

Foggy Nelson se réveilla vers 9h, habitude prise avec ses horaires de bureaux. Il avait très faim. Il partit donc rejoindre ses camarades pour partager le petit déjeuner.
Les tortues ninja ainsi que Maître Splinter étaient déjà là, autour de la table. Ils engloutissaient déjà, à cette heure si matinale, des parts de pizza et buvaient, ce qui était plus de circonstance, du café. On avait servi Foggy mais celui-ci se sentit soudainement agressé par une odeur des plus repoussantes. Il fit mine de se renifler les aisselles avant d’interroger son voisin :
« - Dit Michelangelo, qu’est ce qu’il y a sur vos pizza ?
- à ça, c’est un fromage ch’ti qui vient du nord de la France, le mariole, le mari à poile, un truc comme ça.
- Le mari à poile ? Qu’est ce que c’est que ça ? Demanda l’avocat intrigué.
- C’est du maroilles rectifia Léonardo, c’est un fromage qui schlingue un petit peu fort, tu veux goûter ?
- Non refusa vivement l’homme en rentrant sa tête en arrière.
- Tu as tord, c’est moins fort dans le goût que l’odeur expliqua Maître Splinter.
Foggy ne veuillant pas offenser ses hôtes goutta une de ses parts de pizza très spéciales, sa grimace fut très explicites sur son opinion.
- C’est bon hein ? Lança Donatello.
- Oh ! C’est aussi fort une fois à l’intérieure se surprit Foggy.
- C’est pour ça qu’on trempe la pizza dans le café, ça adoucit rajouta Raphael. »

Foggy se sentit dorénavant accepté au sein de l’équipe, si bien qu’il décida de se vêtir comme ses frères d’armes. Il fît deux trous sur sa cravate grise et l’attacha autour de la tête. Ensuite, Il découpa au ciseaux son pantalon de la même couleur pour s’en faire un short et utilisa son surplus de tissu pour se bander les genoux, les coudes et les poignets. Donatello était même en train de lui fabriquer une boucle de ceinture dorée dans laquelle il grava la lettre « F » et une carapace en bois qu’il pourra porter comme un sac à dos.

Si D’Artagnan fut à son époque le cinquième mousquetaire, Foggy devenait de la même manière la cinquième tortue ninja ! Quand il se présenta ainsi relooké, tout le monde avait l’air agréablement surpris.
« - Wow y a pas à dire tu fais une tortue géniale mon pote s’exclama Michelangelo.
- Je dirais plus « Attention voilà Franklin la tortue !! » ajouta Raphael sarcastique.
- C’est bon les gars, arrêter de le tortue-rer le pauvre compatit Leonardo. »

« Salut tout le monde ! » Devant les yeux ébahis de Foggy apparut une jeune femme rousse aux cheveux mi-courts. Elle portait une combinaison jaune et des bottes blanches et tout le monde ici semblait bien la connaître.
« - Ah non April, je t’en prie pas maintenant, tu sais bien que la situation est grave se plaignit Léonardo.
- Mais qui est cette ravissante jeune femme ? Coupa l’avocat séduit. Je me présente Foggy Nelson mais vous pouvez m’appeler Franklin, que puis-je faire pour vous euh mademoiselle ?
- April O’Neil, journaliste pour canal 6, c’est vous l’élu ? Dites moi ce rôles ne vous pèse pas trop sur les épaules ? Comment comptez-vous venir à bout de l’armée de Krang ? Vous avez un plan euh Franky ? Agressa-t-elle armée d’un stylo et d’un bloc-notes celui qui lui faisait la cours.»

Face à cet interrogatoire, Foggy repensa à son meilleur ami et ce qui lui arriva lorsque le Daily Globe divulgua qu’il était Daredevil. D’emblée, il fut pris d’une peur panique.
« Non, non, vous vous trompez, je ne suis pas l’élu. Objection votre honneur, il y a vice de procédure. Je demande grâce, c’est pas moi, c’est ce con de Matt Murdock !! Mon Dieu, je ne veux pas être rayé du barreau et finir mes jours à Ryker’s avec Carnage comme codétenu ! »
Il finit en larmes dans les bras d’April (le malin !) La journaliste regardait les tortues ninja d’un air désespéré qui semblait demandé « Mais où vous l’avez trouvé cet énergumène ? » Et ils répondirent d’un regard qui tenait à dire « On sait, on sait… »

Puis, tout à coup, April reçut un coup de téléphone. La jeune femme se débarrassa du boulet en lui assénant un coup de pied dans les dents. Ainsi, elle put répondre à son appel.
« -Allô ?... quoi ? Vous êtes sûr ? Oui chef, on y va tout de suite… Ok les gars c’était Burne Thompson dit « ma couille », mon patron, ça va mal, Krang passe à l’attaque, l’invasion a commencé, faut pas qu’on traîne ! »


To be continued…

dimanche 18 juillet 2010

Marvel Minimates Série Exclusive - Zombie Daredevil & Zombie Giant Man

Le mois dernier, je vous parlais des figurines Minimates de Diamond Select Toys à l’effigie de héros de cinéma, de séries TV, de jeux vidéo ou encore de comics. Après le Daredevil en lambeaux, j’ai craqué pour le DD version « Marvel Zombies ».

Pour faire court, Marvel Zombies est une mini-série qui se passe dans un monde parallèle à la terre 616, dans lequel un virus a transformé tous les super-héros en zombies cannibales et vous aurez deviné que Daredevil et Giant-man n’ont pas échappé à ce fléau.


Je ne vous cache pas que les figurines Minimates sont très difficiles à se procurer dans l’hexagone alors les séries exclusives des Marvel Minimates, je ne vous raconte pas ! Fort heureusement, j’ai eu la chance de trouver sur ebay un professionnel anglais qui vendait la dite série, neuve à un prix très abordable (j’en ai eu pour moins de 15 euros avec les frais d’envoi alors que certains pro français vendent un lot de Minimates plus cher sans les frais d’envoi !). Alors qu’en est-il de ce lot exclusive ?


Zombie Daredevil
Globalement notre tête à cornes est très réussie en mort-vivant. Et là, le sens du détail joue un rôle prépondérant. Sa bouche nous dévoile des dents terrifiantes, son costume est couvert de la tête aux pieds de traces d’usure et surtout on peut difficilement passer à côté de l’énorme trou que Matt a au milieu du ventre. Superbe effet réalisé grâce à un effet de transparence bien pensé. Le sigle DD n’est donc pas présent, on voit juste quelques bouts de côtes et on se demande comment ainsi désossée, la bête peut bien tenir debout, et ce qui témoigne d’un travail sérieux, le trou béant n’a pas été omis au dos de la figurine.
Pour ce qui est du visage/masque, la version Zombie est très différente de celle du Battle Damaged Daredevil. En effet contrairement à cette dernière, il est presque impossible d’enlever le masque au zombie, non que celui-ci essaye de vous bouffer les doigts, mais le masque a un piquet interne qui s’enfonce sur un trou situé sur le crâne du monstre (le pauvre, heureusement qu’il ne ressent plus la douleur !), ayant un point d’appui très mince, à tous les coups, on enlève la tête au lieu du masque. Moi-même je me suis « amusé » des jours, armé d’une pince à épiler pour pouvoir découvrir le visage de la Minimate, agacé à la fois de ne pas y arriver et du risque bien réél d’abimer ma nouvelle acquisition. Et là étonnement le visage du zombie est plus complet que la version vivante car cette fois, Matt a gagné des cheveux et des oreilles. On lui découvre également un regard effrayant avec des petits yeux blancs sans rétine.
Enfin, comme tous les Minimates Daredevil, la figurine a droit à ses deux matraques assorties.



Zombie Giant Man
Ça aurait pu être une bonne chose d’avoir deux figurines de héros qui ne se côtoient jamais dans l’univers Marvel sauf que vu le traitement négligé auquel à eu droit la Minimate, cela se relève être une véritable déception. Son masque par exemple ne se retire pas car celui-ci fait partie intégrante de sa tête. Ceci étant, on n’a pas jugé nécessaire de mettre de point d’articulation sur le cou, résultat, on ne peut même pas bouger la tête de la figurine. Il ne possède pas non plus d’accessoire, le constructeur aurait pu au moins faire l’effort de nous proposer une figurine plus grande que la taille de base, mais non le géant n’est décidément pas à la hauteur. De plus, son costume dont le rouge prédomine ne se démarque pas assez de celui de son confrère mort-vivant.


















En fin de compte, une série exclusive macabrement sympathique dont la pièce maîtresse est Daredevil et dont Giant Man assure le minimum syndical. Et pour la prochaine, je promets de choisir la Minimate d’un DD en pleine forme ! Je serai tenté pour une version costume variant, pour info, le jaune et le gris existent…

dimanche 11 juillet 2010

Traduction d'une fanfiction

Aujourd’hui je vous propose de lire une fanfiction sur Daredevil, comme vous le savez le fandom étant très rarement exploité en VF, j’ai décidé de traduire une fics sur DD écrit en anglais. « Dear Mattie » nous vient donc de ComicNerd qui nous fait découvrir en même temps qu’à Matt une lettre très émouvante qui lui vient de son défunt père et qui n’est pas sans nous rappeler le one-shot Battlin’ Jack Murdock.
C’est la première fois que je traduis une ff ou tout simplement un texte depuis le lycée, ce qui remonte à... un bail, donc soyez indulgent avec moi. Pour les bilingues confirmés, le lien du texte original est à la fin de ce post et je compte sur vous pour me dire si j’ai fait, ce qui ne me surprendrai pas, des fautes grossières de traduction ^^
Je n'ai pas traduis mot par mot en revanche, j'ai essayé d'aller dans le sens du texte et du privilégier le confort de lecture, en espérant que cette version vous plaise et reste dans l'esprit de celle de l'auteur.


Quinze ans après la mort de son père, Matthew Murdock entendit le grand bruit distinct d’une lourde enveloppe qu’on déposait au travers de la fente de sa boîte aux lettres. Une minute plus tard, son cœur se serra quand ses doigts reconnurent la fine écriture tremblante qui ne pouvait appartenir qu’à Jack Murdock !


"Cher Mattie,

Si tu lis cette lettre, cela signifie que ce que je craignais s’est produit. Je suis mort. Quelle étrange phrase – Je suis mort. Je peux seulement espérer que ça s’est fait de manière naturelle, mais avec la vie que je mène, j’en doute fort. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je t’écris, Mattie. C’est beaucoup plus important.

Je veux que tu connaisses la vérité à propos de ce qui s’est passé aujourd’hui. J’étais sur le point de le faire, Mattie. Là ! Je l’ai dit. Fixer m’a ordonné de me coucher, et jusqu’à la dernière minute, j’allais lui obéir.

Je parie que tu te demandes ce qui m’a fait changer d’avis, n’est-ce pas, Mattie ? Tu ne peux pas la faire à ton vieux père. Bien, je vais te le dire.

Toi. Tu fus la raison pour laquelle je ne suis pas tombé.

Tu sais qu’on est supposé voir notre vie entière défiler sous nos yeux au moment de mourir ? Et bien je dois te dire que ce n’est pas vrai. Je n’ai pas vu ma vie, j’ai vu la tienne.

Je t’ai revu lorsque tu n’étais qu’un bébé, avec tes cheveux roux bien longs pour ton âge. Tu étais un beau bébé, Mattie. Je ne te l’ai jamais dit ? Je t’ai vu grandir. Je t’ai vu obtenir ton diplôme de fin d’études secondaires. Je t’ai vu à l’université. Mais sais-tu ce que je revois le plus clairement ?

Une fraction de seconde avant que l’arbitre ne dise “neuf”, j’ai réalisé que je te voyais devenir un homme. Dans tous les sens du terme. Tu es un homme bien meilleur que je ne l’aurai jamais espéré. Je suis fier de toi. Je ne peux pas trouver les mots. Je n’ai jamais été écrivain. Sache seulement que je voulais que tu sois aussi fier de moi que je le suis de toi.

Donc j’ai fait mon choix. C’était soit truquer le match et rester avec toi, ou gagner le combat et te rendre fier de moi. Nous savons tous les deux quel choix j’ai fait, et bien que cela signifiait que je ne pourrais pas être à tes côtés plus longtemps, je savais que c’était la seule chose à faire.

Je n’ai qu’un regret. Je n’ai pas tenu la promesse que je t’ai faite. Tu ne t’en rappelles probablement pas, tu n’avais que trois ans, mais je l’ai fait. Je t’avais promis que je ne t’abandonnerai jamais. Je regrette seulement que je ne puisse pas respecter cette volonté. Dieu seul sait combien je le regrette.

Je t’aime, Mattie. Je sais que tu es parti pour devenir un « avocat d’enfer » .Ne laisse personne te dire le contraire. C’est sûrement la dernière chance que j’ai de te donner ce conseil, écoute bien : n’ai peur de rien, tu entends ? Seul un idiot a peur de l’inconnu. Eh fils ! Tu es loin d’être un idiot.

Maintenant je dois y aller. Toi, et probablement Fixer, devez m’attendre.

Affectueusement,

Papa."

Matt sentit de nouveau la lettre, il ne réalisait même pas que ses larmes tombaient lourdement contre la surface plate du papier. Il ne put parler, Une épaisse boule grossissait dans le creux de son estomac. Tout à coup, il se sentit épuisé.

Il remit la lettre dans son enveloppe, derrière figurait un mot expliquant l’extrême retard du dossier de son père au NYPD – Apparemment le département nettoyait leurs locaux quand ils sont tombés, récemment, sur le dossier de Jack et cette fameuse lettre.

Matt a alors secoué la tête et séché ses larmes. Il était temps de laisser son père partir.


Dear Mattie par ComicNerd (trouvée sur fanfiction.net)

jeudi 1 juillet 2010

Foggy Nelson Chez les tortues ninja - Episode 1

En lisant la fanfiction parodique « les chevaliers de Jésus » sur le blog de Léo sur le fandom Saint Seya, j’ai aussi eu envie de m’essayer à une histoire beaucoup plus légère que d’habitude pour ne pas dire délirante. Voilà comment est née la saga « Foggy Nelson chez les tortues ninja », crossover dont le titre explicite révèle les deux univers qui vont se rencontrer. Pourquoi les TMNT vous me direz-vous ? Il faut savoir qu’à la base la série voulait parodier le passage de Frank Miller sur Daredevil et son titre Ronin. Vous saurez donc apprécier le clin d'oeil ;)



Foggy l’hurlub’élu


Résumé des épisodes précédents que j’avais trop la flemme d’écrire (ah bin bravo ça commence bien !) :
Krang et Shredder ont trouvé le moyen de quitter la dimension X à bord du Technodrome et de rejoindre la dimension de la Terre. La grande armée de Krang et le Clan des Foot de Shredder s’apprêtent donc à envahir New-York, première étape de leur projet d’invasion planétaire. Face à cette terrible nouvelle, les tortues ninja sont impuissantes, leur seul espoir et de retrouver l’élu qui d’après Maître Splinter est le salut de l’humanité et de la « mutanteté » !

Dans une terre parallèle appelée « le-à-peu-près-Marvelcomics-616-et-des-poussières » (et encore ça c’est juste le diminutif du nom) et plus précisément, dans les bureaux des célèbres avocats et associés « Nelson & Murdock & Blake & Mortimer & Co ». Cette nuit, deux vieux amis et collègues y travaillent tard.

« - Zut, zut, zut et zut !
- Qu’est-ce qu’il y a Foggy ?
- Il y a que j’en ai ma claque Matt ! Becky et toi vous gagnez toutes vos affaires, toi tu es aveugle et elle, elle est cloîtrée dans un fauteuil roulant. Grâce à vos handicaps, vous gagnez la sympathie des jurés et pour vous bingo, le tour est joué. Hier encore, j’ai réussi à perdre l’affaire « Fans de Spider-man vs Quesada » je suis trop nul, moi aussi il me faut devenir T.H et toucher l’Aide à l’Adulte Handicapé ! (non déductible des impôts)
- Je vois, laisse-moi réfléchir hmm bon comme on est de vieux amis, je peux te trancher soigneusement la langue si tu veux, propose gentiment Matt.
- Et comment fait un muet pour plaider au tribunal hein ?
- Ah oui c’est vrai, bin sinon je peux toujours t’amputer un bras et faire de toi un manchot.
- Super ! Je mets ma main à couper que ça va marcher ! Ok vas-y dit de bon cœur Nelson.

Matt se saisit alors d’un katana de décoration accroché au mur tandis que Foggy serrait un garrot autour de son bras gauche qu’il posa sur la table.

- Tu es prêt ? demanda Matt à son meilleur ami.
- C’est quand tu veux répliqua l’avocat joufflu.
Mais soudain Matt ne se sentit pas bien, une douleur atroce au ventre le tiraillait. Il sortit alors de la pièce en articulant difficilement quelques mots face caméra « Ne zappez pas, la suite après une petite page de pub ». Ce que ne voulait surtout pas admettre notre homme sans peur, c’est qu’il avait ce qu’on appelle grossièrement « la chiasse » ! Arrivé aux toilettes, il mit rapidement des boules Quies sur les oreilles et une grosse pince à linge rouge sur le nez avant de baisser son pantalon et de se livrer à un véritable concert de trompette.

Pendant ce temps, Franklin s’impatientait quand tout à coup une lumière vive apparut au milieu de la pièce laissant notre homme abasourdit. Cette lumière forma bientôt un cercle vertical où en sortirent quatre étranges créatures.


« - Kowabunga ! S’exclamèrent en chœur les nouveaux venus.
- Que… qui êtes-vous ? Demanda l’avocat inquiet.
- Les livreurs de pizza, plaisanta l’une des tortues mutantes.
- Ne te disperse pas Raphael, la mission avant tout, reprit celui qui semblait être le leader du groupe.

Au même moment, Matt Murdock tira la chasse d’eau, vida un spray entier de Oust avant d’enlever ses boules Quies et sa pince à linge, c’est là qu’il se rendit compte qu’il se passait quelque chose de bizarre dans la pièce où il avait laissé son ami.
Dans la pièce en question, les tortues humanoïdes réussirent à enfermer Foggy dans un sac poubelle et le ruèrent de coup pour qu’il cesse de se débattre. Puis, ils gagnèrent le portail inter-dimensionnel et disparurent sans laisser de trace.

Matt ouvrit la porte violemment, le nez rouge encore aplati et une main retenant son pantalon qui lui tombait sur les genoux. Son collègue n’était plus là mais sans avoir eu le temps de pleurer sa disparition, il dû recourir très vite au cabinet de toilette.

Douze heures plus tôt

Ce matin Maître Splinter tentait du mieux que possible de délivrer son enseignement à des élèves bien dissipés. En effet, les tortues ninja n’écoutaient pas leur sensei, trop occupées à discuter entre elles du film d’action d’hier soir ou de la nouvelle pizzeria qui fait fureur en ville.
Le professeur désespéré eu soudainement une idée lumineuse en repensant à un film traitant de ses lacunes d’autorité : Esprits rebelles !
Dans l’indifférence générale, le rat mutant s’absenta une minute avant de réapparaître avec sous le bras, un carton renfermant une délicieuse Margherita partagée en quatre parts égales gagnant ainsi miraculeusement l’attention de ses disciples.
« - La première part pour celui qui me cite la prophétie de l’élu.
- Lorsque l’armée du Mal, ouvrira les portes de notre dimension
Lorsque le Chaos sera total, et l’Espoir en voie d’extinction
Quatre Courageux Guerriers, devront ramener l’Elu
D’un Monde Inconnu, sauveur aux sens décuplés
Il délivrera notre Univers, Enfant prodige de Frank… euh Ribéry ? Récita presque sans faute l’un des mutants.
- Miller pas Ribéry voyons Leonardo tu sous-estime notre beauté ! Intervena Maître Splinter tout en jetant la part de pizza à son élève favori, et qui sont ces courageux guerriers ? poursuivit-il.
- Nous, nous, nous s’empressa de répondre Michelangelo.
- Exact, tiens pour toi et qui peux me dire comment vous allez retrouver l’élu pour une autre part ?
- Grâce à ma machine à voyager dans les mondes parallèles et mon détecteur d’élu-à-destinée-de-sauveur-de-monde que j’ai fabriqué avec des pièces de notre réfrigérateur et de notre fourgon d’intervention rétorqua spontanément Donatello
- Pfff soupira ses frères d’armes.
- Parfait, attrape. Bravo vous êtes enfin prêts les enfants, en route et bonne chance ! »
Raphael, vexé de ne pas avoir eu sa part du gâteau ou de pizza si vous préférez se rebella et coupa la parole à son sensei.
« Et moi alors ? Il vous reste une dernière part, posez moi une question j’ai la dalle aussi ! »
Pour ne pas léser le jaloux, Maître Splinter daigna poser une petite devinette à la tortue affamée. Le rat paternel sortit une perruque et une fausse barbe assorties de couleurs blanches aux nuances grisâtes et d’une longueur significative, un déguisement de Père Fouras quoi. Il les porta avec une fierté démesurée et lança son speech :
« Écoute attentivement petit scarabée, je ne le répéterai pas deux fois voici l’énigme :
Il est le point de départ, sans mener nulle part.
Terreur de l’écolier, surtout s’il est pointé. »
Raphael très peu sûr de lui regarda ses camarades dans l’espoir que l’un d’eux lui souffle la réponse en vain, ses frères regardaient le sol, honteux de n’avoir aucune idée sur la question. Il tenta alors le tout pour le tout. Il alla chercher un dictionnaire et énuméra un à un, page par page tous les mots qui y figuraient. Maître Splinter hocha longtemps la tête jusqu’à se choper un méchant torticolis, avant que son cancre d’élève ne tomba enfin sur le mot « zéro ». Quand enfin, il eu sa part de pizza, celle-ci était toute cramoisie mais ça ne le dérangea pas le moins du monde. Il l’avala d’une traite.
C’est ainsi qu’ils purent par la suite, emmener dans leur dimension celui qu’ils pensaient être l’élu de la légende.

Le présent.

Le corps inconscient de Foggy gisait au milieu des égouts dans un endroit qui servait de salon à d’étranges squatteurs :
« - C’est lui l’élu ? S’interrogea Leonardo peu convaincu.
- Je pense que oui rétorqua Donatello.
- Vu sa corpulence, il doit aussi aimer les pizza s’amusa Raphael en lui tâtant le ventre de l’index.
- Bon, assez ! Réveillez le qu’on en ait le cœur net s’agaça Maître Splinter. »
Michelangelo prit alors un mégaphone et s’écria brutalement près de l’oreille du malheureux innocent :
« Tortues Ninja, de très tôt à pas d’heure,
Les héros qui te cassent les… »
Et les trois autres compères complétant à tue-tête « Bonbons !! »
Le résultat fut radical. Foggy se réveilla en hurlant, il hurla une seconde fois en réalisant qu’il se trouvait dans un lieu mal éclairé, malodorant et aussi dégoutant et une dernière fois en apercevant l’aspect monstrueux de ses kidnappeurs et une autre fois encore pour s’assurer que c’était bien de lui que provenait ses sons aussi aigus et assourdissants. Il hurla une ultime fois quand il en eu la certitude.

« - S’il vous plaît, les « bouffons verts » ne me bouffez pas ! supplia l’avocat apeuré.
- On ne va pas te manger mec… le rassura la créature armée de saï.
- Ouf gloussa nerveusement Foggy.
- Vendredi c’est poisson, c’est seulement samedi la chaire humaine ria-t-elle.
Immédiatement Maître Splinter envoya un coup de bâton sur la tête de son disciple dont la blague était malvenue puis il expliqua en détail au prétendu élu la situation critique dans laquelle leur monde était plongé et la destinée que la prophétie lui réservait. Foggy fasciné l’écoutait attentivement, il se disait que ce serait génial s’il pouvait devenir un super-héros et collectionner les conquêtes tout comme Matt. Il s’imaginait déjà flirter main dans la main avec Madame Web… euh oui bon, nous ne sommes pas là pour polémiquer sur les fantasmes du jeune homme. Bref, il prit soudainement confiance en lui et clama :

« Ok ça me botte ! Alors les tafioles en carapace, c’est quand qu’on nique la gueule aux cons ?! »


To be continued…

dimanche 20 juin 2010

Daredevil Noir - Poker Menteur

Il y a quelques mois, débarquait en France la ligne Marvel Noir dont le principe et de transposer les super-héros de la Maison des Idées dans les années 30 imprégné d'une ambiance polar. Après Spider-man, les X-men et Wolverine, c’est au tour de Daredevil de traverser le temps pour l’époque de la prohibition.

Pour DD en particulier, le concept ne nous promet pas un grand dépaysement puisque la série du héros aveugle est à la base déjà sombre. Pourtant le défi de réaliser une histoire conceptuelle indépendante et intéressante en seulement 4 chapitres n’est pas une mince affaire. Alors comment s’en sort Alexander Irvine, l’auteur de ce 100% Marvel : Daredevil Noir ? C’est ce que nous allons voir.

Matt Murdock aurait voulut être avocat mais le milieu sociale dont il est issu ne lui a pas permis de faire d'études. Au lieu de ça, il travaille pour un détective privé, un certain Foggy Nelson. Petit, il a assisté au meurtre de son père, boxeur trop fier pour truquer ses combats, par un truand. Le même truand qui au cours de l’agression a rendu le petit garçon aveugle. Étrangement, sa cécité a développé chez lui ses autres sens. Ses talents l’ont d’abord poussé vers les planches de théâtre proposant au public un spectacle où il portait un déguisement de diable avant de trouver sa vocation de justicier de Hell’s Kitchen, quartier disputé par deux chefs de gang Orcille Halloran et Wilson Fisk. Un jour, la vie de Matt se verra bouleversée lorsque Eliza, une femme fatale en détresse, va entrer dans le bureau de son patron demander de l'aide.

Irvine est connu dans le monde littéraire et sa plume experte est à la hauteur de sa réputation. L’histoire est bien ficelée, et le traitement des personnages est soigné. Fisk notamment est plus manipulateur que jamais et le rôle de Foggy Nelson est particulièement plaisant à lire. Les clichés et les allusions en rapport aux années 30 sont convenablement exploités. Le récit nous offre également du suspens avec l’identité du mystérieux « tueur à la cible ». Les clins d'oeil sont au rendez-vous comme on peut s'y attendre et l'auteur nous livre un soupçon d'humour appréciable dans une scène où Matt va à l'église se confesser.
Le côté graphique assuré par Tomm Coker est aussi de bonne facture. Un style réaliste et sombre, recette qui a fait le succès de la série régulière et qui correspond idéalement au genre. L’artiste ajoute de nombreux points sur ses dessins rappelant ainsi les premiers comics colorisés un peu comme dans « L’âge d’or » de Maleev (d’ailleurs les deux illustrateurs ont un style très proche l'un de l'autre) par contre la colorisation, elle, reste moderne donnant un cocktail plutôt original. On a aussi l'impression que la narration est tapée à la machine à écrire accentuant cette touche "old school".
Petit bémol en revanche pour des covers placées maladroitement à deux reprises au beau milieu d’une scène, ce qui peut gâcher le plaisir de lecture.

En conclusion, pari gagné pour une adaptation réussie quoique trop courte, qui ravira les fans de tête à cornes et les mordus de polar.

vendredi 11 juin 2010

Marvel Minimates Série 4 - Battle Damaged Daredevil & Bullseye

Ça fait un moment que je voulais avoir une figurine de Daredevil et mon choix s’est porté sur la collection Marvel Minimates, des figurines articulées miniatures qui font penser à ceux des Légos mais en un peu plus grandes (5.5 cm de hauteur contre 4.2 cm) et avec d'avantage de points d’articulations.

La ligne Minimates a été initialement lancée par Art Asylum en 2002 et est désormais produit par Diamond Select Toys. Les figurines sont vendues généralement par lot de deux et les différentes et nombreuses séries s’inspirent des comics, des séries TV, des films ou de licences de jeux vidéos et sont destinées à des collectionneurs adultes (mais non je ne tenais pas à le préciser lol).
J’ai eu donc droit sur cette série à une figurine Daredevil et à une autre de son ennemi juré Bullseye.
Battle Damaged Daredevil
Ce qui saute aux yeux c’est l’état du costume de DD. Un costume en lambeaux dont les déchirures nous laissent apercevoir des égratignures dont est couvert un peu partout notre héros. Ce qui me fait penser qu’on ne le voit pratiquement jamais dans un aussi sale état dans les comics comparé à spider-man par exemple. Daredevil est armé de deux matraques qui peuvent aller soit dans ses poings ou dans un étui placé sur sa ceinture.
Caractéristique sympa des figurines les masques peuvent être enlevés nous laissant découvrir un visage avec des yeux sans pupille, ce qui symbolise bien le handicap de Matt.



Bullseye
Notre vilain a lui, la chance d’avoir un costume en parfait état (lavé, repassé) de couleur bleu (une version noire « Thunderbolt » existe). Il est armé d’un seul couteau, néanmoins je pense que des cartes aurait été plus dans l’esprit du personnage.
Démasqué, on n’a pas de grande surprise hormis l’absence de sa fameuse gravure représentant une cible sur le front contrairement encore une fois à la version Thunderbolt.



Il y a encore deux ou trois autres séries de cette collection, issues de l’univers de Daredevil que je voudrais m’offrir, je pense donc que j’aurais d’autres occasions de vous reparler de ces Marvel Minimates dont je me suis entiché.


Pour finir voilà un lien d’un site américain qui présente cette même série et dont les auteurs sont beaucoup plus doués que moi pour la mise en scène de figurines ^^

mardi 1 juin 2010

La toile aveugle de la dépression (one-shot)

Cette fanfic se déroule à la fin du crossover Secret Invasion, la série régulière de Daredevil n’étant pas touchée par l’événement, j’ai décidé de placer l’action après l’arc « Sans peur » de Brubaker et Lark. Je ne vous fais pas d’état des lieux, Matt Murdock va s’en charger pour moi ;). Bonne lecture !


En temps normal, j’aurai mis mon costume. En temps normal, j’aurai fait le tour du quartier, à la recherche de malfrats à remettre sur le droit chemin histoire de me défouler. Mais cette fois, c’est différent. J’ai pris conscience des échecs cuisants que sont mes vies. Daredevil n’est pas à la hauteur. Lorsque Hood et son armée de super-vilains veulent diriger Hell’s Kitchen, je suis à la ramasse. Quand Mister Fear décide de s’en prendre à la vie privée de Matt Murdock, je suis incapable de m’y opposer. Ce qui nous ramène à ma vie civile et ce n‘est guère plus réjouissant. L’avocat Matt Murdock a menti publiquement pour préserver sa liberté, ce qui ne m’a pas empêché d’aller en prison et son épouse, mon épouse, est en psychiatrie. Oh Seigneur, Milla


Alors j’ai enfilé un sweet-shirt en prenant soin de mettre la capuche sur la tête, porté des lunettes noires, un jogging et des baskets, et je cours. Je cours pour évacuer toute cette rage et ce stress qui se sont accumulés en moi, pour fuir l’enfer que me font vivre au quotidien les remords et la culpabilité. A deux blocs de là, j’entends le murmure d’une musique lointaine particulière. Des chaises volent, les coups de poing pleuvent, des bouteilles se cassent, ce sont des notes que je connais par cœur, celle d’une bagarre générale qui éclate dans un bar. En temps normal, j‘aurai… bref, là, maintenant, je m’en tape ! Je passe devant sans me préoccuper de ce qui se passe à l’intérieure. Tout à coup, mes super-sens m’alertent, je me protège le visage in extremis avant que face à moi, la vitrine explose et qu’un homme la traverse violemment. Je le reconnais avant qu’il ne touche terre. Il reprend ses esprits tant bien que mal, il tourne la tête vers moi mais dans cette tenue, Turk ne me remet pas.


« Putain mec, ramène toi, on se castagne avec la reine des Skrulls !? »


Merde ! Je saute au travers de la vitrine brisée, j’essaie de me frayer un chemin à travers cette marée humaine qui ne demande qu’à en découdre. Je me dirige vers ce point de la pièce où toutes ces brutes se ruent et dont nul n’en ressort physiquement indemne. Même soûle, Jessica Drew se débrouille comme une pro. Elle ne porte pas son costume de Spider-woman, elle n’est donc pas ici en tant que vengeur. Mais quand je l’appelle, elle ferme les yeux et baisse la tête, deux doigts appuyés sur la tempe. Elle a mal au crâne.


« Laissez-moi tranquille ! »


Son état ne lui permet pas de faire de détails. Elle lance une rafale d’énergie, son fameux dard venimeux d’araignée. Toutes les personnes présentes tombent comme des mouches sous sa terrible attaque. Quant à moi, je ne suis pas épargné. Le bras tendu vers Drew, j’ai juste le temps de prononcer péniblement quelques mots « Jess… c’est moi… Matt » avant de m’évanouir comme tous les autres.


Je reviens à moi avec toute la peine du monde. J’ai mal partout et je me mets à tousser. Ici la poussière n’a pas été faite depuis des siècles. A côté de moi, Jessica Drew n’est pas au mieux de sa forme.


« - Où m’as-tu emmené Jess ?
- Une planque de Nick Fury, un dernier cadeau de sa part.
- Arrgh !
- N’essaye pas de bouger, tu as reçu mon venin d’araignée de plein fouet, il va te falloir un moment avant de récupérer.
- Tu empestes le vomi, le tabac froid et la… Vodka ? Jess… le bar… bordel qu’as-tu fait ?
- Tu me poses la question à moi ? Je te signale que c’est toi et tes petits copains qui m’aviez attaqué !
- Non tu te méprends, je te jure, je venais d’arriver, je voulais t’aider !
- Ah oui ? Et qui me dit que tu n’es pas un Skrull ? Tu ne portes même pas ton costume sous tes vêtements !
- Ça, ça ne regarde que moi et entre nous, j’aurai préféré que le Matt Murdock qui ait tant gâché sa vie soit en vérité un Skrull, ça m’arrangerai tu sais, mais non j’ai fait ça tout seul, comme un grand !
- Tu m’étonnes.
- Pardon ?
- Tout à l’heure au bar, je… j’y suis allée pour oublier la grande comédie qu’est devenue ma vie : captive pendant des mois, remplacée par la reine des catins Skrulls, mon visage est le symbole de leur invasion, même après la guerre, tu vois l’topo ? Un type au bar m’a reconnu, les phéromones que mon corps fabrique ne les a pas calmé, leur haine était plus grande. Ils me méprisent tous. Tu as vu l’article du DB de ce matin qui m‘est consacré ?
- Crois-le ou non Jessica mais je suis vraiment aveugle.
- Tu connais « Spider-Cochon » ? Et bien moi on m’a caricaturé en « Spider-Girouette » ! Ha ! Marrant tu ne trouves pas ? Agent de l’Hydra, du Shield, membre des New Avengers, Secret Avengers, Migthy Avengers, Terrienne, Skrull… mais ils ignorent que je ne suis pas responsable de la moitié de ce qu’on me reproche.
- Je sais ce que c’est, avec moi non plus la presse n’est pas tendre mais ce n’est pas…
- Matt, il y a des abrutis sur le net qui parient leur paye que je vais rejoindre les Dark Avengers ! Je fais quoi moi maintenant ?
- Je peux passer un coup de fil à Luke Cage.
- Pour qu’il me tue ? C’est gentil mais je suis une grande fille et lui un pauvre idiot !
- Tu as menti sur ce dernier point, tu ne le penses pas le moins du monde.
- Quoi ?
- Je… désolé.
- On dirait que l’effet de ma rafale s’estompe, tu vas pouvoir y aller dit-elle froidement
-Si je peux faire quelque chose…
- Va t’occuper de ta femme ! Poursuit-elle sur le même ton. »


Après cette blessante réponse, je me résigne à partir sans mot dire mise à part un timide mais sincère « Bonne chance. ». A l’extérieure, je prends mes repères, il semble que je me trouve dans l’East Side. Je suis satisfait du fait qu’il me reste autant de distance à parcourir. J’ai besoin de courir. Évacuer et fuir. Avant de m’élancer, j’entends une petite fille qui fredonne une chansonnette qui m’aurait sûrement amusé dans d’autres circonstances.

« Spider-Girouette, Spider-Girouette
Elle peut retourner sa veste
Est-cqu’elle sauve la planète ?
Bien sûr que non c’est une Skrullette !
Prend garde ! Spider-Girouette est là ! »


Pendant ce temps du côté de Jessica.
Une sonnerie de téléphone la sort de sa torpeur. Elle décroche :
« - Allô ?
- Jessica Drew ?
- Qui est-ce ?
- Abigail Brand à l’appareil.
- Excusez-moi, je vous reçois très mal.
- Oui on ne capte pas très bien de l’espace à un portable ordinaire mais ne vous inquiétez pas je serai brève. Dite-moi je me demandais si ça plairait à notre Spider-Girouette nationale de venir travailler au SWORD ? »


Réponse à suivre dans l’on-going "Spider-woman" de Bendis / Maleev qu’on attend toujours en VF et que je n’ai pas lu d’ailleurs, donc excusez pour les probables incohérences de continuité de cette fin.

jeudi 27 mai 2010

Double portion de fanfics Marvel


Ce n’était pas facile mais j’y suis arrivé ! En effet le chasseur acharné que je suis a trouvé non pas une mais deux fanfictions sur les héros Marvel qui suscitent chez moi assez d’intérêt pour les mettre en lumière. Et en plus de ce fait rare, ces deux one-shot ont été écrit par des auteurs de blog dont je lis régulièrement les articles et dont j’apprécie également la qualité d’écriture.


Si l’un est un travail pour ce qui aurait pu être un concours sur ce blog, l’autre est une scène inspirée d’un grand crossover du Marvelverse. Si l’un a été fraîchement rédigé, la publication de l’autre a déjà quelques années. Si l’un a pour héros Daredevil, l’autre s’intéresse aux rapports entre Spider-man et la chatte noire, d’où la cover du Spider-man/Black cat qui rassemble tout ce beau monde pour illustrer ce post.

Remerciement donc à Léo et Neault respectivement auteur des blogs « Histoires de comics… et de zombies » et « Univers Marvel & autres comics » de m’avoir permit de gagner mon pari car avant aujourd’hui je n’avais mit en avant que des récits sur les héros DC. L’équilibre de la balance est désormais rétabli. Appréciez donc cette double offrande que j’aurai bien du mal à réitérer.^^

Et si Daredevil aurait été sourd et muet ? par Léo (trouvée sur histoires2comics.blogspot.com)


Scène inspirée de Civil War par Neault (trouvée sur hyp88.actifforum.com)

samedi 22 mai 2010

Nouveau Daredevil : les intégrales 1983 (II)

Cet article est en fait un plaidoyer pour un quatrième ouvrage des Intégrales consacré à Daredevil.

On peut considérer que le débat est clos depuis longtemps. Daredevil possède trois volumes de la collection « les intégrales » et Panini n’a pas l’intention d’en sortir d’autre. Ceci étant, je tenais à expliquer pourquoi selon moi, un tome supplémentaire aurait permis de terminer ce qu’avait commencé Panini avec le premier run de Frank Miller.

La période concernée
Les Intégrales dédiés à notre tête à cornes avaient pour fonction de faire découvrir ou redécouvrir le formidable travail de Frank Miller sur le titre. Mais ce qui est énervant c’est que justement toute la rééditions des titres de « l’intrépide Daredevil », le volume 1 donc, concernent les épisodes de cet auteur. On l’a vu encore dernièrement avec la sortie de l’Omnibus Daredevil contenant entre autres le monument qu’on attendait tant « Born Again ». Or, en quittant la série pour y revenir ensuite pour concocter l’arc cité, Miller à laissé quelques points en suspens, dont le retour de Bullseye. Denny O’Neil et Klaus Janson sont les principaux artistes qui auront la dure tâche de succéder à Miller sans jamais l’égaler. Je veux cependant montrer qu’un quatrième volume reprenant la suite direct de l’épisode « Roulette » aurait été la bienvenue.

Je vous présente donc le sommaire commenté de ce nouveau mais fictif (ça c’est un peu devenu ma spécialité !) Daredevil : Les Intégrales 1983 II !

Attention, il y a des spoilers à la pelle sur cette article concernant les épisodes # 192 à 201 (numérotation américaine) de Daredevil mais concernant d’aussi vieilles histoires et qui n’ont pratiquement aucune chance d’être réédités est-ce vraiment important ? Quoi qu’il en soit vous voilà prévenu !


Promesses
Promises
(Alan Brennert / Klaus Janson)
Daredevil (vol. 1) 192
Mars 1983



Un épisode plutôt intimiste au centre du couple Urich. Doris ne supportant que trop mal les longues absences de sont mari de journaliste voudrait vivre dans une maison plus décente. Un rêve accessible au prix de l’intégrité professionnelle. Dans cette volonté avant-gardiste de briser les codes manichéens, Brennert va faire réaliser à Daredevil et son ami Ben Urich que leurs codes moraux sont aussi infaillibles que ceux dont ils s’efforcent à combattre. Jouissif ! L’auteur a su aussi faire utiliser les sens super-développés de DD à bon escient lors d’une infiltration dans une propriété privée hyper sécurisée. Une aventure qui pousse à la réflexion menée de main de maître par l’auteur.


La Vengeance de Bitsy
Bitsy’s revenge
(Larry Hama / Klaus Janson)
Daredevil (vol. 1) 193
Avril 1983



Au beau milieu de sa ronde nocturne, Daredevil découvre le gardien de l’armurerie agonisant. Des missiles dragons ont été dérobé. Les dernières paroles du malheureux sont pour Bitsy, nom affectueux donné à son calibre 45 qui lui a été retiré par son agresseur mais il faudra attendre la toute dernière page pour connaître son histoire (de l’arme hein pas du voleur). Voilà donc Matt Murdock et son alter ego qui embarque sur un bateau en partance pour le Havre pour mener l’enquête.
Mine de rien, j’ai beaucoup aimé. Seulement 21 pages et l’auteur se permet de nous mener sur une mauvaise piste. Notre héros aura également des problèmes de sens radar à régler. Et il faut dire aussi que l’ambiance « croisière » légère, nous change un peu des rues sombres de Hell’s Kitchen bref un épisode au scénario bien ficelé qui y gagnerai à être réédité.


Le Jugement
Judgement
(Dennis O’Neil / Klaus Janson)
Daredevil (vol. 1) 194
Mai 1983



Un vieil homme, au lourd passé d’escroc fait appel à l’avocat Matt Murdock. Il attend de lui qu’il défende sa cause auprès de la communauté sectaire qu’il a fuit dans sa jeunesse voilà 70 ans. Une affaire où le Caïd mettra un point d’honneur à jouer les troubles fêtes. Un premier essai sur la série pour O’Neil plutôt mitigé. Pourtant le contexte de la secte aux idées moyenâgeuses et le moyen mise en place par celle-ci pour exécuter leur sentence sont de bonnes idées. Le plus dérangeant pour moi réside dans le dénouement. En effet, je ne comprend pas trop la moralité qui est censée se cacher derrière une telle fin et encore moins le laxisme qu’oppose Daredevil face à celle-ci. Dispensable.


Trahison
Betrayal
(Dennis O’Neil / Klaus Janson)
Daredevil (vol. 1) 195
Juin 1983

Vous pensiez que Karen Page était la première petite amie de Daredevil qui ait vendu la mèche sur son identité secrète ? Détrompez vous car cet épisode nous apprend que Heather Glenn, en froid avec Matt au cours des faits, l’avait imité quelques numéros avant. Mais contrairement à Karen, Heather était saoul et son aveux au conseiller du maire rattaché à la police n’aura aucune conséquence dramatique sur la vie de Matt. Mais on est en droit de se demander si Miller ne s’était pas inspiré de cette aventure pour écrire Born Again. On peut aussi noter l’apparition furtive d’un certain Tony à la moustache bien taillée ! Le synopsis, Un gang assassine des criminels relâchés pour vice de forme, vice de forme obtenu par les avocats Nelson & Murdock… Et c’est bien là que le bas blesse, nos célèbres avocats nous ont habitué à être plus sélectifs vis-à-vis de leurs clients et de ne défendre que d’honnêtes gens pour ainsi dire des victimes. Maladresse de O’Neil décidément, mais calculée tout de même puisque c’est sur cet élément que repose toute son histoire. Pas mal malgré tout.

Ennemis…
Enemies
(Dennis O’Neil / Klaus Janson)
Daredevil (vol. 1) 196
Juillet 1983


Avec en guest Wolverine, (Serval pour les vieux d’la vieille) O’Neil passe aux choses sérieuses. Des hommes armés kidnappent Bullseye de sa chambre d’hôpital. Le commanditaire veut le remettre sur pied en revêtant son squelette d’adamantium. Ce mystérieux japonais, masqué demande de l’aide au Caïd pour quitter le pays. Bien sûr des hommes capables de manier le précieux métal vont intéresser Logan et le X-man va s’allier avec DD pour retrouver tout ce beau monde. Une alliance de héros complètement opposé qui fonctionne assez bien. On a même droit à une apparition des deux grandes terreurs de Hell’s Kitchen : Turk et Grotto qui complotent au bar de Josie. L’auteur en profite également pour conclure la trame sur l’identité découverte par le conseiller du maire. Excellent !


Le voyage…
Journey
(Dennis O’Neil / William Johnson, Klaus Janson / Mike Mignola, Larry Hama)
Daredevil (vol. 1) 197
Août 1983


Matt saute sur un vol pour le Japon afin de retrouver Bullseye avant qu’on l’opère. Il rencontre Yuriko, une jeune asiatique qui semble en savoir long et qui va lui servir de guide au pays du soleil levant. L’auteur ou devrais-je dire les auteurs d’après les crédits posent les premières pierres de l’intrigue, on apprend le kidnappeur se nomme Vent Noir mais on reste sur sa faim et on attend surtout de lire la suite. On nous instaure dès cet épisode un lien psychique entre nos deux ennemis de toujours, idée mal exploitée et dont on n’entendra jamais reparler après cet arc.


Un soupçon de tendresse !
Touch of a stranger
(Dennis O’Neil / William Johnson / Dan Bulanadi)
Daredevil (vol. 1) 198
Septembre 1983


DD et Yuriko poursuivent leur périple en direction de l’île où Bullseye se remet de son opération. Matt découvre que celle qui l’accompagne est la fille de Vent Noir. Celle-ci se défend d’attirer notre héros dans un piège. Elle désire convaincre l’homme qu’elle aime de ne plus travailler pour le compte de son père. Chose étonnante, la fin suggérée de O’Neil qui est en total désaccord avec ce fait et qui est mal amenée selon moi. Décidément j’ai du mal à comprendre O’Neil.


La fille du vent…
Daughter of a Dark Wind
(Dennis O’Neil / William Johnson / Dan Bulanadi)
Daredevil (vol. 1) 199
Octobre 1983


Daredevil et Yuriko affrontent Vent Noir et ses hommes. Vent Noir charge Bullseye d’une mission aux Etats unis, mais se dernier va trahir son bienfaiteur. C’est le dénouement de l’épisode au Japon. Un petit happy end qui voit se retrouver Yuriko et l’homme qu’elle aime mais pour DD la chasse au tireur continue.
NB : Yuriko deviendra par la suite la future Lady Deathstrike, ennemi juré de Wolverine et des X-men. Je me demande si DD l’a déjà rencontré en tant que super-vilain et si il l’a reconnu, si quelqu’un sait…


Rédemption
Redemption
(Dennis O’Neil / William Johnson / Dan Bulanadi)
Daredevil (vol. 1) 200
Novembre 1983


Bullseye de retour à New York, va voir le Caïd pour lui demander du travail. Par manque d’originalité, ce dernier lui demande d’éliminer Daredevil. A l’occasion de cet affrontement tant attendu, O’Neil réunit dans cet épisode pas mal de monde de l‘entourage de notre diable rouge. Ainsi, la veuve noire, Turk et Grotto et un Foggy Nelson qui s’est laissé pousser la moustache sont de la partie. Un Daredevil plâtré au bras et diminué qui n’est pas sans rappeler celui du run de Miller. On regrettera aussi que l’auteur n’utilise pas dans le duel entre Matt et Lester la nouvelle force/résistance physique de ce dernier. Par contre, fait intéressant O’Neil nous replonge dans un passé lointain de Matt enfant, où il revoit son père faire un combat de… catch avec un habit de… diable ! Et pour une fois, j’adhère totalement à la philosophie que donne O’Neil à notre héros. Un dénouement non dépourvu de qualités.


A vue de nez !
The day the devil don’t care
(Dennis O’Neil / William Johnson / Dan Bulanadi)
Daredevil (vol. 1) 201
Décembre 1983


Quelqu‘un en veut à la vie de Foggy Nelson, les frères Binion et leur associé Benedict Closet sont les trois principaux suspects. Daredevil aidé par la veuve noire mènent l’enquête. Depuis le coup du pacemaker de Miller, rien ne pouvait venir à bout du détecteur de mensonge naturel de DD. Sauf que les frangins Binion ont tous les deux une malformation congénitale du cœur. Et là je dis bien vu O’Neil et il faudra à Daredevil utiliser toute l’étendue de ses pouvoirs et sa matière grise pour résoudre cette affaire et sauver la vie de son ami. On a aussi l’apparition d’un bandit qui ressemble beaucoup à Turk mais dont le nom n’a jamais été prononcé. Une histoire sympathique à lire.


Conclusion
Au final, ce quatrième tome des intégrales Daredevil contient des épisodes de bonnes factures, et l’arc très instructif qui nous apprend comment Bullseye a acquis son squelette d’adamantium. Sans quoi aujourd’hui il n’aurait jamais fait partie des Dark Avengers pour citer un fait d’actualité. Un intégrale qui souffre de quelques incohérences de O’Neil, et des dessins assez moyens de Janson, on voit notamment qu’à l’époque, il a quelques difficultés à représenter les chiens. Dix épisodes qui auraient du bon à être regroupés dans un même recueil malgré l’absence de Monsieur Miller.