mardi 22 mars 2011

Iron Fist ou finir par le début

Sixième et ultime tome en 100% Marvel de l’on-going d'Iron Fist, ce volume s’intéresse aux origines des cinq armes immortelles, rencontrées dans l’arc initial de la série. En effet, si Iron Fist est l’arme immortelle de K’un-Lun et que Davos, rival de notre héros, est devenu temporairement celui de K’un-Zi, il existe cinq autres capitales célestes ayant respectivement leur champion.

Découvert en premier lieu lors d’un tournoi d’arts martiaux, nous les avons ensuite retrouvé en tant qu’alliés de Danny Rand dans une aventure où tout ce beau monde recherchait une huitième cité céleste interdite. L’action se passe donc hors continuité contrairement aux précédents tomes, ce qui pouvait discréditer l’intérêt de se procurer ce volet. On peut effectivement se poser la question sur le but du choix de développer l’histoire de personnages qu’on est à peu près sûr de ne plus revoir.


Autre sujet susceptible de nous faire craindre le pire, pas moins de cinq scénaristes (Aaron, Swierzynski, Lapham...) et neufs dessinateurs (Gaudiano, Lozzi, Lark, Evans...), si mes comptes sont bons, sont répartis sur les cinq chapitres, chacun consacrés à une armes immortelles à savoir Gros Cobra, La promise des neuf araignées, Frère chien #1, la sublime fille du tigre et le prince des orphelins.

Ceci étant, on peut s’attendre à juste titre à une certaine inégalité sur le contenu de la chose. Or, si je dois choisir un mot pour décrire ce tome, ce ne serait pas inégalité mais diversité. Diversité dans le dessin mais pas que, dans le registre abordé aussi, l’épisode consacré à la promise des neufs araignées par exemple s’apparente à un film d’horreur tandis que celui de Frère chien mise beaucoup sur la misère sociale. Diversité dans la période évoquée aussi, si la plupart nous dévoile de quel façon nos héros sont devenus des guerriers redoutés, la dernière partie dédiée au prince des orphelins se passe dans le présent et c’est ainsi que l’on peut y voir apparaître finalement notre Iron Fist accompagné de son vieux pote Luke Cage. Toutes ces histoires sont autant différentes qu’agréables à lire et jamais l’on ne s’ennuie et c’est bien là la force de ce dernier numéro.

L’on ne peut s’empêcher de noter dans le premier one-shot un commentaire qui peut paraître de mauvais goût voir choquant (cf photo ci-dessous) vu l’actualité tragique au Japon mais ceci ayant été écrit bien avant que le drame survient, il est évident que cela ne doit devenir rien d’autre qu’anecdotique.

Pourquoi vous parler de ce tome alors que je n’ai pas dit mot sur le début des aventures de l’immortel Iron Fist ? Parceque justement « les armes immortelles » peut donner envie de découvrir cette série sans pour autant la spoiler. Une série dont le run de l’équipe Brubaker/Fraction/Aja est excellemment réussi (100% Marvel #1 à 3) et dont celui de Swierczynski/ Foreman (#4 et 5) un ton en dessous, n’en est pas moins intéressant.

Prenant à contre-pied nos préjugés, ce volet conclue convenablement la série de notre ami féru de Kung Fu, il a cependant comme principal défaut de donner aux lecteurs plus d’attachement à des seconds rôles d’un on-going qui s’achève et de voir sa vedette ne faire qu'une brève apparition pour ce tombé de rideau final.


jeudi 17 mars 2011

Inébranlable (One-Shot)

Ça devait arriver un jour ou l’autre, je viens de finir une fanfic où ne figure pas Daredevil ! En effet, cette nouvelle fic se concentre sur un autre super-héros de la maison des idées qui n’est pas étranger à notre diable rouge et qu’on a vu prendre de l’ampleur ces dernières années en tant que vengeur : Luke Cage. Voilà donc un petit et sympathique one-shot qui s’est approprié le concept des fameuses pubs d’une célèbre banque nationale.


« - Bonjour Monsieur Cage, avant de commencer, je tenais à vous remercier de m’accueillir dans votre bureau, je sais combien vous êtes occupé maintenant que vous dirigez deux super-équipes et c’est pourquoi je tiens à être direct, clair et précis.

L’intéressé acquiesce légèrement de la tête et fixe attentivement son hôte.

Je me nomme Doug Morris et je représente une grande maison de disque américaine et nous serions très honorés de produire votre album de hip hop !!

Luke dans un long soupire accueille la nouvelle en bombant le torse et croisant les bras.

Réfléchissez Monsieur Cage, vous êtes afro-américain originaire de Harlem, vous avez fait de la prison. Vous avez un profil compatible pour ce genre de musique. Et nous sommes prêts à vous signer que vous sachiez chanter ou non. Entre nous si Tony Parker peut sortir un album de rap tout le monde peut le faire. Si n’importe quel imbécile à trois neurones peut sortir un single dès qu’il est viré d’une télé-réalité à la noix pourquoi pas vous ?

Le héros grimace. Il n’a pas l’air convaincu.

Ecoutez, nous vous connaissons bien, nous vous admirons. La journée des vengeurs partant à la rencontre des personnes lambda dans la rue et les aidant, c’est une première et c’est de vous ! Sans rire, on a trouvé ça sensationnel ! Nous savons que vous avez fait de la prison à tort et que vous essayez de réhabiliter des vilains avec le projet Thunderbolt. De plus, les gens connaissent votre nom, vous ne portez pas l’un de ces costumes ridicules. On peut s’identifier à vous. Nous savons que vous êtes un bon mari et un bon père. Est-ce bien nécessaire d’ajouter bon citoyen ? Vous avez des messages à transmettre à la jeunesse d’aujourd’hui. Nous sommes en mesure de vous mettre à disposition nos meilleurs paroliers, nos meilleurs producteurs musicaux et nos meilleurs coachs vocal pour pouvoir le faire dans les meilleurs conditions possibles. Fifty cents est impatient de collaborer avec vous dans un titre, idem pour Nero (vu dans Daredevil : Father). Vous êtes parti de rien et regardez où vous en êtes, vous pouvez être un exemple pour les jeunes générations déboussolées. Il suffirait de leur raconter votre histoire.

Luke est pensif, il se gratte le menton.

Bon, si vous êtes toujours sceptique, on peut toujours y aller progressivement, par étape. Je vous propose de commencer par l’enregistrement d’un single et de son clip, vous verrez rapidement si vous êtes fait pour le show-biz ou non. Mais si je puis me permettre c’est un domaine où l’on gagne beaucoup d’argent en prenant beaucoup moins de risque que le quotidien que vous menez actuellement en tant que super-héros. Votre femme et votre fille seraient à l’abri financièrement et elles se feraient beaucoup moins de sang d’encre vous concernant, ne serait-ce pas plus facile à vivre pour elles ?

Cage allonge son bras sur la table et ronge les ongles de son autre main. Il est en pleine réflexion.

Voilà comment je vois les choses. On peut envisager de faire un morceau qui s’appellerait « Inébranlable », mot à double sens qui ferait allusion à vos pouvoirs mais aussi et surtout à votre volonté de fer qui a fait de vous ce que vous êtes. Nous voulons vraiment mettre en avant la notion d’espoir et le côté « yes we can ».

Luke sourit intérieurement, il aime ce qu’il entend.

En revanche, pour le clip, je vois un truc géant. Imaginez si on pouvait avoir en guest stars vos amis vengeurs, pour un minimum de budget on pourrait avoir un spectacle digne d’effets spéciaux dernier cris : le bouclier de Cap, les toiles de Spider-man, les griffes de Wolverine, le coup de poing d’Iron Fist ! Les gens seraient hystériques devant un tel clip ! C’est le succès assuré et c’est pas tout, on a dessiné des versions plus sexy des tenues de Miss Marvel et Spider-woman des bikinis à vrai dire, je suis sûr qu’elles seront ravies de porter ces véritables joyaux de la mode qui feraient pâlir de jalousie Lady Gaga ! Regardez les croquis. Ne sont-elles pas à croquer ? »

Doug fait glisser une feuille de papier jusqu’à l’homme qu’il veut convaincre de débuter une carrière artistique. A la vue des dessins provocateurs illustrant ses amies exhiber des tenues dont la vulgarité va à l’encontre de tous ce beau discours énoncé jusqu’ici, le leader des nouveaux vengeurs déchante. Il dévisage le producteur et se met à grogner, pas très fort non mais longuement un peu comme un chien prêt à attaquer.

L’homme d’affaire a compris le message. Il ramasse ses clics et ses clacs et déguerpis rapidement, son affolement n’égalant que sa maladresse. Dans le couloir, il croise Jessica Jones Cage portant son bébé dans les bras. La jeune maman entre et donne l’enfant à son père qui s’empresse de lui faire son plus beau sourire.

« - Bonjour princesse, comment va ma fille ce matin ? La petite Danielle rit et bredouille des mots dans ce langage propre aux bébés. Partageant ensemble un moment attendrissant, Luke improvise des grimaces destinées à l’amuser.

- Alors ce rendez-vous ? Demande sa femme après quelques minutes.

- Sans intérêt. Se contente de répondre son mari. Eh tu savais que Fifty cents veut faire un morceau avec moi ? poursuit le vantard, fier de lui.

- Mon pauvre chéri ton vocabulaire n’est pas assez riche en vulgarité pour faire le poids. Par contre avec moi oui ça pourrait fonctionner… surtout il y a quelques années en arrière, dans ma période Alias Investigation, putain ouais moi et Fifty on aurait tout niqué !

Et en y songeant, Luke est obligé de l’avouer.

- Grave ! »


Et pour finir voici le lien d’un article assez drôle du Daily Heroes (site fraîchement découvert mais hélas plus en activité depuis longtemps) qui nous dévoile ce que serait devenu Luke Cage s’il aurait accepté la proposition de la maison de disque. Interview !

mardi 8 mars 2011

DD VS PFQL #1

Non je n’ai pas ripé sur mon clavier. DD VS PFQL est une nouvelle rubrique récurrente sur notre tête à cornes qu’il faut traduire par Daredevil contre Plus Fort Que Lui ! Rejoignant la rubrique de Turk et la question sans peur, cette chronique sera néanmoins plus sérieuse que ses grandes sœurs, oui bien sûr que je suis capable de sérieux ! Comme le titre l’indique, il s’agira là d’analyser les combats du diable rouge qui l’opposent à des adversaires beaucoup plus puissants que lui. N’oublions pas en effet que les pouvoirs de Daredevil ne sont pas très impressionnants, après tout ce n’est qu’un athlète avec des supers-sens et que le Marvelverse regorge d’hommes, de mutants et autres dieux surpuissants ! Nous verrons alors comment s’en sort DD pour rester en vie, est-ce dû à la chance, son intelligence ou à des renforts qui tombent à pic ? Notre outsider a-t-il vaincu son adversaire ou s’est-il fait battre à plate couture ? Toutes ces questions trouveront réponses ici et pour le baptême de l’air de cette rubrique, DD aura déjà fort à faire puisqu’il affronte Namor, le prince des mers !


Combat mortel avec le prince des mers !

In mortal combat with… Sub-Mariner !

(Stan Lee/Wally Wood)

Daredevil (vol. 1) 7

Juillet 1970



A ma droite nous avons, Namor, souverain d’Atlantis, hybride humain atlante mutant à la force et à la résistance surhumaine, 1m90 pour 125 kg et à ma gauche Daredevil, héros aveugle de Hell’s Kitchen aux sens aiguisés 1m82 pour 90 kg, les paris sont ouverts !!


Résumé

A la demande de son meilleur guerrier, Namor se rend à la surface afin de rendre à son peuple la place qui lui ait dû sur terre, chose qu’il espère faire de façon diplomate. Il se retrouve donc à New York dans les bureaux des avocats Nelson et Murdock afin de présenter sa requête à la race humaine.



Namor ne voulant en faire qu’à sa tête et Matt prévenu de la menace que le prince des mers représente, ce dernier et Daredevil finissent logiquement par s’affronter. Notons aussi que cet épisode historique marque la première apparition du costume entièrement rouge de Daredevil.

Round 1

Daredevil mise sur ses réflexes et évite les terribles attaques de Namor avant que celui-ci ne réussisse à l’attirer avec lui dans les eaux de l’est river, autant dire dans son élément. Un coup suffit à faire perdre connaissance notre homme sans peur, sauvé de la noyade par son adversaire, admiratif devant son courage. Namor remporte ce premier round et se rend néanmoins aux autorités dans le but de faire entendre ses exigences aux humains.

Au tribunal Matt Murdock représente Namor mais son jugement va prendre court. D’une part, il apprend que le guerrier à qui il doit sa présence à la surface profite de son absence pour s’emparer du trône. De l’autre, Namor se sent insulter de voir qu’il est traité en vulgaire criminel par la cour. Ecroué, il s’évade mais c’est sans compter avec l’armée et Daredevil qui comptent bien le ramener à sa cellule.

En parlant de ça, c’est drôle de voir combien l’armée estime DD qui de plus débute sa carrière : certains ne veulent pas ouvrir le feu par peur de le blesser, d’autres l’écoutent et suivent ses instructions à la lettre et d’autres encore se soucient de son confort quand il s’accroche à leur avion. On ne voit plus ce genre de complicité aujourd’hui, c’est même le contraire à part peut-être pour Captain America ou les FF et encore !


Round 2

Dans cette seconde manche, DD continue dans un premier temps à esquiver les coups mais par la suite va devenir plus entreprenant. Il va par exemple utiliser son grappin et s’accrocher à la jambe de Namor qui dans sa lancée s’envole. Le diable empoigne les ailes des pieds du prince atlante et nos deux combattants retombent droit dans un chantier de construction. Endroit stratégique où Daredevil réussit à asséner son premier coup à l’aide d’un boulet de démolition.

Mais Namor reste inarrêtable malgré les ruses de notre héros. Alors DD joue son va-tout en utilisant les fils électriques d’un lampadaire comme d’un lasso pour attraper le fugitif et envoie le jus. Les deux adversaires tombent or le prince des mers se remet le premier et épargne le diable rouge rejoignant son royaume afin de mâter la rébellion.

Même si le journal du lendemain juge Daredevil vainqueur de ce combat, c’est encore Namor qui gagne réellement ce round.

Résultat final

Daredevil 0 - 2 Namor

En définitif, si Daredevil se répète de vouloir raisonner Namor, c’est qu’au fond, c’est ce qu’il pouvait espérer de mieux du dénouement d’un tel affrontement. Et s’il peut s’approprier une victoire, ce serait celle d’être toujours en vie face à un Namor impérial : aussi puissant que clément.


mardi 1 mars 2011

Docteur Strange, le film d'animation

Juillet 2009 voit arriver chez nous une fournée de films d'animation dédiés à nos héros Marvel en DVD et blu-ray. Produit par un tout nouveau studio Marvel en association avec les studios Lionsgate, ont vu le jour des longs-métrages consacrés à Iron-man, Docteur Strange, deux films sur les Vengeurs (version Ultimate) et deux moyen-métrages : Hulk vs Wolverine et Hulk vs Thor sans oublier le film inédit en France, Next Avengers.

Ne disposant pas de version cinématographique et moins connu du grand publique que ses collègues super-héros, j'ai préféré jeter mon dévolu sur le film du Docteur Strange à celui d'Iron-man par exemple.

Le docteur Stephen Strange est médecin, un neurochirurgien de renom qui n'accepte de traiter que les cas qui sortent de l'ordinaire (un peu comme le Dr House) recherchant plus le prestige que de venir en aide à ses patients. Mais un jour un accident de voiture lui coûte l'usage de ses mains terrifiant synonyme d'incapacité d'opérer. De là, il consulte bon nombre de médecins en quête de guérison mais en vain car la gravité de son état lui fera perdre et son temps et son argent. Désespéré, un dernier espoir le mène au Tibet chez un vieux sage qui plus que physiquement, lui soignera les plaies de l'âme et lui fera découvrir la pratique des sciences occultes...

Graphiquement c'est très beau, les décors tous particulièrement sont très soignés. On passe d’un New-York très sombre à un Tibet lumineux en passant par des paysages plus "mystiques" avec enthousiasme. La mise en scène se veut également très travaillée et nous avons droit à un générique de début, dont la superbe musique "spirituelle" convient parfaitement au genre abordé. On voit de prime abord que le studio a la volonté de faire les choses bien.

Niveau personnages issus de l'univers du comic, j'ai noté l'Ancien le premier sorcier suprême, Wong (avec des cheveux), Mordo et Dormammu le gros vilain démoniaque de service.

Et l’idée de communauté de sorciers combattant les créatures maléfiques est bien pensée et permet de nous offrir notre dose d’action.



Par contre je ne le conseillerai pas aux plus jeunes, les notions de maladie, de mort et de tragédie humaine en général sont traités à plusieurs reprises et rend l’anime tristement sombre en fait, tout comme la bande son dont la majeure-partie se veut nostalgique, un peu d’humour parsemé ici et là n’aurait pas été de trop.

Le doublage français aurait mérité un meilleur traitement avec des voix qui peinent à nous convaincre.

Les premiers pas de l’apprentissage de Stephen est un peu rapide je trouve avec un apprenti qui réussit à appliquer au premier essai ce que lui explique le vieux sage.

On s’ennuie un peu en attendant la fin tant les combats contre les démons sont répétitives et ne se démarquent pas assez les uns des autres. La plus puissante créature de Dormammu qui se révèle être une sorte de "banc de piranhas vert volant" est assez ridicule et manque cruellement d’originalité.

La fin sympathique, ne ferme pas la porte à une suite, on assiste à un nouveau départ avec le nouveau sorcier suprême abordant avec Wong l'évolution du recrutement, ça donne un effet "école pour surdoué" qui ne nous ait pas étranger.

Les bonus sont nombreux et non dénués d'intérêt : au menu, nous avons les origines du Docteur Strange, le concept graphique du film d'animation, un extrait du film les Vengeurs - Evolution, les meilleures cinématiques des jeux vidéos Marvel et les bandes annonces des autres films d'animation des studios Marvel, rien que ça.

Magie, combat à l'épée, démons... l'univers du Docteur Strange conviendra aux fans des comics Marvel comme à ceux qui voudraient le découvrir. Sans être à la hauteur des gros studios d'animation, on peut dire que Marvel s'en est très bien tiré pour un premier essai, essai trop inégal pour être inoubliable.

Dommage que ce studio n’ait pas continué dans sa lancée pour nous sortir d’autres films d’animation et nous faire sortir de l’ombre d’autres super-héros moins prestigieux que les habituels Spider-man et X-men des séries animées.