Découvert en premier lieu lors d’un tournoi d’arts martiaux, nous les avons ensuite retrouvé en tant qu’alliés de Danny Rand dans une aventure où tout ce beau monde recherchait une huitième cité céleste interdite. L’action se passe donc hors continuité contrairement aux précédents tomes, ce qui pouvait discréditer l’intérêt de se procurer ce volet. On peut effectivement se poser la question sur le but du choix de développer l’histoire de personnages qu’on est à peu près sûr de ne plus revoir.
Autre sujet susceptible de nous faire craindre le pire, pas moins de cinq scénaristes (Aaron, Swierzynski, Lapham...) et neufs dessinateurs (Gaudiano, Lozzi, Lark, Evans...), si mes comptes sont bons, sont répartis sur les cinq chapitres, chacun consacrés à une armes immortelles à savoir Gros Cobra, La promise des neuf araignées, Frère chien #1, la sublime fille du tigre et le prince des orphelins.
Ceci étant, on peut s’attendre à juste titre à une certaine inégalité sur le contenu de la chose. Or, si je dois choisir un mot pour décrire ce tome, ce ne serait pas inégalité mais diversité. Diversité dans le dessin mais pas que, dans le registre abordé aussi, l’épisode consacré à la promise des neufs araignées par exemple s’apparente à un film d’horreur tandis que celui de Frère chien mise beaucoup sur la misère sociale. Diversité dans la période évoquée aussi, si la plupart nous dévoile de quel façon nos héros sont devenus des guerriers redoutés, la dernière partie dédiée au prince des orphelins se passe dans le présent et c’est ainsi que l’on peut y voir apparaître finalement notre Iron Fist accompagné de son vieux pote Luke Cage. Toutes ces histoires sont autant différentes qu’agréables à lire et jamais l’on ne s’ennuie et c’est bien là la force de ce dernier numéro.
L’on ne peut s’empêcher de noter dans le premier one-shot un commentaire qui peut paraître de mauvais goût voir choquant (cf photo ci-dessous) vu l’actualité tragique au Japon mais ceci ayant été écrit bien avant que le drame survient, il est évident que cela ne doit devenir rien d’autre qu’anecdotique.
Pourquoi vous parler de ce tome alors que je n’ai pas dit mot sur le début des aventures de l’immortel Iron Fist ? Parceque justement « les armes immortelles » peut donner envie de découvrir cette série sans pour autant la spoiler. Une série dont le run de l’équipe Brubaker/Fraction/Aja est excellemment réussi (100% Marvel #1 à 3) et dont celui de Swierczynski/ Foreman (#4 et 5) un ton en dessous, n’en est pas moins intéressant.
Prenant à contre-pied nos préjugés, ce volet conclue convenablement la série de notre ami féru de Kung Fu, il a cependant comme principal défaut de donner aux lecteurs plus d’attachement à des seconds rôles d’un on-going qui s’achève et de voir sa vedette ne faire qu'une brève apparition pour ce tombé de rideau final.
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