Parut en janvier 2013 dans la collection 100% Marvel chez Panini Comics.
Je précise que la collection Season One a pour but d’actualiser
les origines des super-héros les plus populaires de la Maison des idées et que
j’ai été très déçu par la tentative des auteurs sur cet opus.
Tout d’abord ,on expédie les origines des pouvoirs de
notre héros en une page. Et puis les rencontres des premiers vilains ressemblent
étrangement à une très mauvaise reprise de Daredevil : Jaune. J’ai
vraiment l’impression que Johnston ne s’est pas foulé sur ce coup là et je ne peux guère dire
mieux d’Alves aux vues de ses planches décevantes.
Scénaristiquement parlant, seule l’affaire sur laquelle
le cabinet Murdock et Nelson travaille nous tient en haleine et encore le fin
mot de l’histoire est loin d’être spectaculaire. Un récit qui ne rend en rien
justice à la dimension des origines de Daredevil.
Daredevil : Battlin’ Jack Murdock
De Zeb Wells et Carmine Di GiandomenicoParut en février 2010 dans la collection 100% Marvel chez PC.
Le récit se concentre sur le dernier combat de boxe que
livre le père de Matt Murdock avant de mourir des représailles des gangsters
qui lui ont commandé de se coucher. Un
combat en quatre rounds, un récit en quatre chapitres. Le personnage principal
ici est Jack Murdock et son combat est entrecoupé de moult flash-back des plus
intéressants car relatant des événements inédits ou apportant de sympathiques
clins d’œil tels que l’abandon de Matt bébé par sa mère, la relation naissante
entre Jack et Josie (son bar est célèbre dans la série régulière du diable
rouge) ou encore l’apparition de Turk enfant jouant déjà les caïds.
A aucun
moment on parle explicitement des pouvoirs de Matt après son accident et ça
c’est très intelligent de la part de Zeb Wells. Carmine Di Giandomenico de son
côté livre une prestation très plaisante.
Seul le dénouement manque hélas cruellement
de consistance et nous laisse sur notre faim. Un indispensable de tous fans de
Daredevil digne de ce nom qui nous livre l’héritage du héros avec finesse et
intelligence.
Daredevil : Jaune
De Jeph Loeb et Tim SaleParut en janvier 2004 dans la collection 100% Marvel chez PC.
Karen Page est morte. Afin de faire son deuil l’avocat
aveugle écrit une lettre à son défunt amour. C’est ce qui nous fait remonter le
temps de l’ascension de la carrière de boxeur du père de Matt jusqu’aux
premières armes que se forge un nouveau justicier au costume de diable jaune
avec en parallèle le triangle amoureux entre une secrétaire et ses deux patrons
d’avocats ! On fait donc l’impasse sur l’enfance de Matt et son accident à
qui il doit ses superpouvoirs.
C’est aussi un très bel hommage aux créateurs originaux
de DD à savoir Stan Lee, Bill Everett et Wally Wood.
Dès les premières pages, le lecteur est transporté dans
une ambiance digne d’un film d’époque américain. Les dialogues font mouche, les
dessins sont à la fois très colorés, légers et fort agréables. Tout ici est
cohérent et convaincant sentant la nostalgie du passé à plein nez. Dure de croire que Jeph Loeb et Tim Sale livrent ici leur
seul et unique travail sur DD, c’est criminellement ce qu’on appelle un hold
up ! Poétique, nostalgique que dis-je un ouvrage magique !
Daredevil : l’homme sans peur
De Frank Miller et John Romita JuniorParut en Juillet 2008 dans la collection Marvel les incontournables chez PC.
C’est tout bonnement la seule publication qui développe longuement la jeunesse de Matt Murdock. Sa relation avec son père et les autres gamins de Hell’s Kitchen, son accident, l’apparition de ses superpouvoirs, son apprentissage avec Stick etc…
Après l’immense succès qu’a connu le run de Frank Miller
sur DD, il tenait à cœur à l’auteur de redéfinir les origines de l’homme sans
peur en y incluant ses propres créations. Sans surprise Stick et Elektra
croisent ici le chemin de notre jeune rouquin. La mère de notre héros fait aussi une apparition à la fois très discrète et touchante. L’histoire est plutôt bonne,
agréable à suivre et les planches de John Romita Jr qui semble se trouver
graphiquement, n’en sont pas moins bons. On parle uniquement de l'homme et on ne voit pas l'ombre d'un costume de justicier. La seule chose qui moi me dérange
c’est la propre contradiction que s’auto-inflige Frank Miller avec la
personnalité initiale d’Elektra beaucoup moins coincée que ce qu’on avait lu
dans la série régulière.
De Stan Lee et Bill Everet
Parut dernièrement en Janvier 2013 dans Marvel Classic #9 chez PC.
Franchement, pour un récit qui date de 1964 ça se lit plutôt bien. Les origines de Daredevil sont plutôt complexes, ça se passe sur plusieurs périodes, le handicap du héros et ses superpouvoirs ne sont pas simples à narrer mais là j’avoue que c’est fait de façon très habile. Il y a juste deux éléments qui me dérangent. La première, l’absence de traumatisme lorsque Matt acquiert ses pouvoirs. Avoir du jour au lendemain des sens hyper-développés ne doit pas laisser un ado indifférent j’imagine. L’autre souci c’est la vengeance de DD dénuée de colère sur les meurtriers de son père. Des manquements auxquels les autres œuvres citées plus haut ne manqueront pas de traiter mais c’est réellement du chipotage à propos d’un épisode de 23 pages si bien ficelé datant des années 60.
1. Daredevil :
Jaune – Tout simplement mon meilleur moment de relecture du lot.
2. Daredevil :
L’homme sans peur – La jeunesse du héros longuement développée.
3. Les
origines de Daredevil – Le côté vieillot rebuteront certain et l’empêche
d’être mieux classé.
4. Daredevil :
Battlin’ Jack Murdock – Des pans de vie inédits, des clins d’œil qui font
sourire bref un complément de poids.
5. Daredevil :
Season One – à reléguer en Ligue « Oubliette
du donjon de l’île Perdue ! »
En résumé, il y a deux écoles des origines de Daredevil,
celle de Stan Lee et des années plus tard les ajouts et modifications que Frank
Miller y a apporté avec Stick, Elektra, la mère de Matt ect… une versions
améliorée dont les modif’ ont trouvé
leur place officielle dans la ligne temporelle 616. Les origines du diable
rouge contrairement à beaucoup d’autres super-héros se narrent sur plusieurs
époques, traitent de sujets sensibles avec habileté et est fort d’une richesse
déjà prometteuse, ce qui fait de notre héros un être si singulier et unique. C'est pourquoi je suis toujours cette série qui ne cesse de se distinguer des autres avec autant de plaisir !
Un très bon article DDaDDy DDoDDu.
RépondreSupprimerBon année a toi et a ta petite famille.
Merci bien ! Bonne année à toi et tes proches Mick plein de bonnes choses ;)
SupprimerMerci
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