mardi 31 janvier 2012

USM : La grande alliance ou qui veut la peau de Wilson Fisk ?

Petite immersion dans l’univers Ultimate avec ce premier album de la collection Best Comics consacré à Ultimate Spider-man qui regroupe les épisodes 106 à 111 de la série régulière. Brian Bendis et Mark Bagley nous livrent ici un arc au casting très Marvel Knights ou devrais-je dire Ultimate Knights dans le cas présent puisque Daredevil entraîne le Dr Strange, Iron Fist, Shang-Chi, Moon Knight et notre bon vieux Spidey à s’allier afin de préméditer la mort du Caïd !


Les fidèles lecteurs de Daredevil ont maintenant l’habitude de voir de plus en plus souvent le héros s’essayer à des pratiques peu orthodoxes, on se rappelle entre autres du run du même scénariste où Matt Murdock est au bord de dépasser certaines limites en s'auto-proclamant Caïd de Hell's Kitchen. Mais de là à effleurer l’idée de tuer une personne de sang-froid aussi infâme soit-elle, cela reste difficile à croire. Ok il a certes tué Bullseye lors de Shadowland mais nous savons qu’à ce moment-là, DD était possédé par une entité maléfique de la Main : la Bête.

De ce fait, la version Ultimate du justicier de Hell’s Kitchen parait ici plus subversive que l’original presque dans la veine du Punisher, ne reculant devant rien, n’hésitant pas à tenter de s’en prendre à Vanessa Fisk, la femme de Wilson, dans le coma et sans défense.

Cependant, le Caïd en maître du crime et de la manipulation qu’il est, fait carrément le poids (si j’ose dire) face à cette union de super-héros alors qu’il ne dispose même pas de tueur à ses ordres. Il met des raclées aux uns et fait chanter les autres, manipule, intimide (au passage, se procure le copyright d'un certain homme araignée) et ne se laisse pas aussi facilement berner.

Malgré cette touche très urbaine, on est tout de même loin de l’ambiance polar qu’a sue créé Bendis sur les séries telles que Daredevil ou Alias car oui Jessica Jones apparaît dans l’aventure en tant qu’élève du lycée de Peter. Un élément qui rentre de cette façon dans ce que nous avait raconté l’auteur dans le dernier tome d’Alias. De même que celui-ci s’amuse à introduire une version de Ronin (vu dans New Avengers) de façon fort rusé.

Mais si cela ressemble à du comics urbains light, ce n’est pas les dessins de Bagley moins sombres que les planches de Maleev ou de Gaydos qui expliquent tout. Nous sommes ici dans un contexte très « Smallville » avec beaucoup d’ados. L’humour du jeune Parker et les préoccupations de son âge donnent également beaucoup de légèreté. Les dialogues sans être non plus trop niais manquent un peu de nerfs pour du Bendis. Néanmoins on retrouve avec joie celui-ci dans l’explication finale entre Tante May et Peter, un superbe échange qui donne un vrai moment d’émotion au dénouement.

Avec une expérience indéniable sur Daredevil, Alias, Spider-woman ou encore Moon Knight, nous savons que Bendis est capable de faire du Marvel Knigth pur et dur, plus sombre et réaliste mais n’oublions pas que le héros principale de ces épisodes est Spider-man et que sa version ultimate n’est encore qu’un adolescent. Cependant certains points soulèvent des sujets graves comme le projet d'assassinat de Daredevil, la schizophrénie de Moon Knight ou encore la trahison à contre cœur d’un des leurs. Ceci dit, ce Best Comics sans être un modèle du genre reste tout de même un bon divertissement.

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